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  • Réac, atrabilaire, mais non sans expérience le justifiant. Sens de l'humour permanent, mais hélas sens de la réalité qui s'échappe de jour en jour. Par contre, même houleux, j'aime bien les échanges de point de vue. Et sur tous les sujets.
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24 septembre 2008 3 24 /09 /septembre /2008 20:14

Le premier janvier 1789, le 

marquis de Bombelles fait paraître en son journal : « Nous entrons dans une année qui sera bien remarquable pour l’histoire de France. C’est dans son cours que se balanceront, que se heurteront, que se traiteront les plus grands intérêts. Un roi, livré à l’insouciance de quelques-uns de ses ministres, aux combinaisons personnelles et intéressées des autres et à la dangereuse audace de M.Necker, cèdera aux orages qui s’accumulent et qu’il eût été si possible de conjurer. Pour se venger de quelques négligences, de quelques légèretés pardonnables, des Grands se séparent des intérêts de leurs égaux. Personne ne se sent ni les talents ni l’énergie qu’il faudrait à des chefs de parti et chacun, sans se rendre compte de ce qu’il désire, agit confusément, contribue ridiculement à l’augmentation du désordre, uniquement parce que nous nous sommes lassés d’être la première nation du monde. »

 

Ce même jour, Paris s'illuminait d'apprendre que le tiers état serait doublé lors de la réunion des états généraux, que les protestants pourront déposer leur candidature et que les curés de paroisse seront également dans la possibilité de sièger.

 

 

24 janvier 1789 - Le roi Louis XVI convoque ses sujets pour les élections des états généraux ; il en établit le règlement électoral (le vote aura lieu par ordre, avec doublement des élus du Tiers-Etat). Le règlement est donc fixé par les lettres royales, mais n’évoque pas encore si les futurs débats et délibérations se feront au vote par ordre ou par tête - cette question brûlante avait été plusieurs fois débatue lors des Assemblées des notables

assemblées des notables de 1787 et 1788, et sera la principale cause des premiers actes révolutionnaires. Pour ce qui est du règlement, c’est le bailliage, la gouvernance ou la sénéchaussée qui constitue la circonscription électorale.

 

Les bailliages étant géographiquement d’importances différentes, le nombre d’élus variait donc en conséquence. Ainsi, ceux de seconde classe furent regroupés.

Les nobles avaient tous le droit de vote direct, et devaient se réunir en assemblée plénière au chef-lieu du bailliage.

Pour ce qui est de l’ordre du clergé, les archevêques, évêques, ainsi que chaque curé de paroisse participaient aux

élections – directes également -, tandis que le clergé régulier ne pouvait joindre sa voix qu’à raison d’un représentant par communauté.

Quant au Tiers-état, les scrutins seront établis au deuxième degré. Les premiers électeurs devaient être français, âgés de plus de 25 ans, et compter parmi les imposables.

Dans les campagnes, les premiers votants se groupaient par paroisses, tandis que dans les villes ils s’assemblaient en réunions corporatives ; excepté à Paris, où l’élection du représentant s’opérait par quartier.

Puis, les délégués élus des villes et paroisses réunis en dernière assemblée, secrètement, procédaient à l’élection des deux futurs députés du bailliage.

 

 

(Timidement, les élections débutèrent à partir de là, tandis qu’en d’autres lieux ils ne battirent leur plein qu’en février, voire en Mars.)

 

 

 


Les 26 et 27 janvier 1789 – À Rennes, au moment de la réunion des électeurs, pour la raison essentielle que le roi avait au préalable suspendu la session de Bretagne, des étudiants, des avocats et autres affrontent des membres de la noblesse bretonne. Les émeutiers, partant de la place du parlement, sont menés par la milice de Jean Victor Moreau,  prévôt des étudiants depuis l’année précédente, et futur général de brigade.

(Le 27, nommée la Journée des bricoles - ou encore celle des Cordeliers - fut évoquée par Chateaubriand, présent lors de la rixe, comme celle des premiers sangs de la révolution.Cependant, il y eut la révolte des tuiles l'année précédente)

 

 

 

 

 

 

                                                             Jean Victor Marie Moreau

 

 

      27.01.1789 : L'abbé Sieyès fait paraître sa brochure "Qu'est-ce que le Tiers-Etat ?"

 

 

Février 1789

 

Un peu partout en France, l’anarchie régna au cours des élections. Certains devaient siéger en trop, d’autres sans autorisation ;  ce qui somme toute compensera certaines démissions sans suppléance.

Aussi, comme ce fut en vigueur lors des précédentes réunions d’états généraux, des cahiers de doléances furent rédigés au sein des bailliages à partir du 7 février. Sans forme didactique ni sujet imposé, ils furent près de 50 000, et de variétés parfois très opposées, traitant de réformes politiques autant que de problèmes purement locaux.

Toutefois, beaucoup trouvèrent leur inspiration des instructions du duc d’Orléans, écrites par Choderlos de Laclos.

Aussi nombre exigences conservatrices purent se lire davantage en certaines province plus que d’autres, telle la Bretagne, par exemple, qui précise par endroit qu’elle n’acceptera aucune transformation sociale sans l’accord de son peuple.

Nous trouverons également, dans plusieurs rédactions de la noblesse, le souhait de mettre au grand jour les dépenses et réels déficits de l’état.

Bien entendu, côté Tiers, les dîmes, champarts et autres droits féodaux seront manifestement remis en cause.

C’est de Paris que seront évoquées le plus d’idées vers la souveraineté nationale.

 

 

 

 

11 et 12 Mars 1789 –  Après quelques révoltes bretonnes, à Reims, la foule s’attaquent aux boulangeries et aux greniers ecclésiastiques.

 

 

23 Mars 1789 - Des révoltes paysannes  ayant éclaté dans le Dauphiné avant de s’étendre sur la Provence et le Languedoc, Marseille devient le théâtre d’une émeute de femmes s’attaquant aux « affameurs ». L’Hôtel de ville est assiégé. Le prix des vivres reste trop élevé, et, le lendemain, ces mêmes femmes détruisent la boucherie Rebuffel avant de piller les magasins de Rive-Neuve.

 

24 Mars 1789 – Suite aux récents évènements révolutionnaires, Marseille met un terme à l’oligarchie en mettant son conseil de ville en place - ce dernier se prolongera jusqu’en mai 1789. Le même jour, Aix-en-Provence verra des foules s’embraser de la même façon, et pour les mêmes causes.

 

 

 

 

Avril

 

Taine comptera plus de 400 révoltes dans tout le royaume jusqu’en juillet.

(Conséquences probables de la réunion des états généraux, des réformes qu’elle pourrait engendrer, mais surtout d’une misère qui s’accroît face à une noblesse qui ne souhaite pas perdre ses privilèges)

 

Inquiet des conséquences de cette réunion des états généraux qu’il n’aurait pas dû solliciter, Louis XVI fait venir des troupes sur Versailles et Paris. À la mi-avril, 10 000 soldats se posteront outrageusement un peu partout autour de la capitale.

 

10.04.1789 : Brissot de Warville fait paraître le Le patriote français

 


23 Avril 1789 – Court le bruit que Jean-Baptiste Réveillon, fabricant de papiers peints, rue de Montreuil, à Paris, souhaitait payer ses ouvriers 15 sous par jour au lieu de 20. Aussi, qu’il aurait des affinités avec la Cour, d’après les dires de l’abbé Roy, ancien secrétaire du comte d’Artois.

 

27 Avril 1789 – Une foule de trois cent personnes s’ameuta près de la Bastille contre les intentions de Reveillon qui fut brûlé en effigie. Cette manifestation gagna l’Hôtel de ville en se grossissant de 3000 individus. Priée de se disperser, cette foule se rendit sur la manufacture de Réveillon, la Folie Titon – heureusement déjà protégée par des troupes de police. L’émeute se dirigea donc vers celle d’Henriot, accusé des mêmes intentions que Reveillon. La fabrique fut mise à sac.

 


28 Avril 1789 – La foule parisienne attaque la manufacture de Réveillon

 (parmi eux aucun des ouvriers de ce dernier, comme il a été écrit à tort) ; les troupes du baron de Besenval mettent le feu.

Il y aurait eu 25 morts et 22 blessés. (d’autres informations portent à 12 tués dans les troupes, et environ 200 du côté des insurgés).

L’origine de cette émeute fut attribuée à Philippe, Duc d'Orléans, qui d'ailleurs se présenta à la barricade. Toujours est -il  que son épouse demanda le passage de la barricade, et , qu'à sa suite, les émeutiers ravagèrent l'usine avant que le feu soit ouvert. Ce même jour, la manufacture de Saint Gobain aurait été assaillit également.

 


29 Avril 1789 – À Paris, deux émeutiers de la manufacture Reveillon sont pendus.

 

 

30 Avril 1789 – Au café Amaury, à Versailles se réunissent les premiers élus du Tiers-état de la Bretagne. Ils fondent ce jour la société des amis de la Constitution ou  « Club des bretons », qui deviendra plus tard le Club des jacobins. C'est Isaac René Guy Le Chapelier qui aurait été le créateur de cette première faction.

 

Ce même jour, à Marseille, une nouvelle rébellion éclate en tuant le chevalier Beausset, commandant des trois forts alors investis par la population acrimonieuse.

 

 

 

 

Chronologie de la révolution française (Partie 2)

 

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