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  • Réac, atrabilaire, mais non sans expérience le justifiant. Sens de l'humour permanent, mais hélas sens de la réalité qui s'échappe de jour en jour. Par contre, même houleux, j'aime bien les échanges de point de vue. Et sur tous les sujets.
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19 janvier 2006 4 19 /01 /janvier /2006 14:55

Isaac René Guy Le Chapelier

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Né à Rennes le 12 juin 1754.

Guillotiné à Paris le 22 avril 1794.

 

Tout d'abord avocat en sa ville natale, le tiers-état l'élira comme député aux états généraux de 1789.

À Versailles, au café Amaury, avec Lanjuinais, Coroller et Defermon, il fondera le club des bretons (futur club des jacobins).

Président de l'assemblée le 4 août 1789, c'est lui qui présentera au roi les décrets voté durant la nuit (abolition des privilèges). À la Constituante, il votera l'abolition de la noblesse, l'institution du jury ainsi que l'adoption du drapeau tricolore.

C'est à son initiative que sera promulgué la loi du 14 juin 1791, dite loi Le Chapelier qui interdit toute association, corporation ou compagnonnage des métiers entre citoyens de même profession.

Peu de temps après, estimant la révolution dévier vers l'incohérence, il quittera son club des jacobins pour joindre celui des feuillants, plus modérés.

Au terme de son mandat, en septembre 1791, il retrouva paisiblement sa Bretagne, mais considéré comme suspect d'accointance avec l'Angleterre - il y séjourna quelques temps - , il sera conduit devant le tribunal révolutionnaire qui l'envoya à l'échafaud en même temps que son ex collègue Thouret,  ainsi que d'Epremesnil et Malesherbes.

Deux principales controverses apparaissent quant au bon esprit de ce constituant. Par exemple, son opposition à l'affranchissement des noirs. Ici, notons que le député reposait ses arguments sur la misère dans laquelle certains ex esclaves se trouvaient lors de ses discours sur le sujet - misère qui omettait sa source fondamentale : l'ensemble des territoires d'outre-mer n'appartenait qu'aux blancs. De plus, nous savons que bon nombre de ses amis, colons de Nantes ou de Lorient, avaient beaucoup à perdre sur la réelle fin de l'esclavage.

Plus ambigue demeure sa loi sur les corporations professionnelles. Elle devait cependant partir d'un bon sens. Disons celui d'élargir les possibilités de n'importe quel citoyens de pouvoir s'exercer dans les domaines attirant ses ambitions ; une totale liberté d'activité donc (l'intérêt de l'individu est de l'intérêt public, disait-il, et nulle entrave de privilège quelconque n'avait le droit de s'y opposer). Cette accession à tous devait cependant présenter quelques avaries de pragmatisme, notamment dans le domaines des sciences et médecines entre autre (notons ici le plus ridicule de ses effets : le décret du 18 août 1792 prononçant la dissolution de l'université et des facultés de médecine. C'est-à-dire le droit de pratiquer celle-ci sans avoir de diplôme, ni même d'expérience). Certes, la loi vise la liberté d'entreprise - conforme à la déclaration des droits de l'homme -, mais elle ne s'attaquait pas aux monopoles commerciaux. Aussi, assortie de l'interdiction du droit de grêve, cette loi ne répondait pas à tous les points d'une parfaite gestion du problème. Quoiqu'il en soit, l'avenir prouva une bonne part de son absurdité.

Hormis dans le sens qu'elle fut nuisible à la création de sociétés de compétences, de ce fait qu'elle paralysait considérablement ladite individualité qu'elle préconisait à son origine, elle permis durant la quasi totalité du siècle suivant d'empêcher l'émergence des syndicats nuisibles, eux, au profit des fortes industries bourgeoises et bénéficiaires de cette providentielle révolution. En résumé, soit que Le Chapelier eut été un parfait conservateur de quelque part ses propres intérêts (là, il s'opposait particulièrement aux idées de Montesquieu), soit qu'il fut niais à souhait pour n'édicter qu'avec l'euphorie de son époque. Ce qui n'autorisait pas Robespierre à lui promulguer l'échafaud.

 

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