Jean Victor Marie Moreau
Né le 14 février 1763 à Morlaix
Mort le 2 septembre 1813 à Lahn en Bohême.
Maréchal de France et Feld-maréchal de Russie à titre posthume.
Fils de Gabriel Louis Moreau, sieur de Lizoreux et de Catherine Chapperon de l’Isle.
Parent de Pierre Louis de Maupertuis, il suivra des études de droit à l’université de Rennes où les 26 et 27 janvier 1789, il mena la contre- révoltes dite « journée des bricoles », en qualité de capitaine. En 1790, à Pontivy, il préside la Confédération de la jeunesse bretonne et angevine. Ici, nous lui devons la locution « …vivre libre ou mourir. » de son serment révolutionnaire. En 1791, il sera élu lieutenant-colonel du 1 er bataillon des volontaires d’Ille et Vilaine, puis servira à l’armée du Nord sous les ordres de Dumouriez.
Promu général l’année suivante, il se fit particulièrement remarquer en s’emparant de nombreuses villes belges. Général de division sous les ordres de Pichegru en août 1794, sa campagne aboutira à la conquête de la Hollande. Remplaçant de Pichegru, il mena une campagne glorieuse à l’armée de Rhin et Moselle, en 1796 : le 9 juillet, il repousse les troupes de l’archiduc à Ettlingen. Mais,l’année suivante, ayant tardé à dénoncer les mauvaises intentions de Pichegru, il sera poussé à la retraite. En avril 1799, il sera rappelé à joindre l’armée d’Italie. Là, il essuiera une pitoyable défaite à Cassano, mais s’alliant à Bonaparte dans ses ambitions politiques, il réintégra l’armée du Rhin en 1800, et remporte la victoire de Hohenlinden sur les autrichiens, le 3 décembre. Ayant plus ou moins collaboré avec Pichegru et Cadoudale, il sera condamné à 2 ans de prison le 20 juin 1804. Son ancien allier, Napoléon, transformera cette peine en exile. Il partira donc pour les Etats-Unis. Là, Alexandre 1 er lui proposera de s’allier aux forces coalisées contre la France. Il acceptera, mais sera blessé à la bataille de Dresde, le 27 août 1813. Amputé des deux jambes, il trouva la mort peu de temps après.