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  • Réac, atrabilaire, mais non sans expérience le justifiant. Sens de l'humour permanent, mais hélas sens de la réalité qui s'échappe de jour en jour. Par contre, même houleux, j'aime bien les échanges de point de vue. Et sur tous les sujets.
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30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 12:53

500px-Club-des-jacobinsLe club des jacobins

 

Il conviendrait de voir trois périodes distinctes quant à la teneure du club des jacobins.

La première de ces périodes serait donc celle de sa création « Société des amis de la Constitution » fondée à Versailles le 30 avril 1789, à la veille de la réunion des états généraux.  Observons ici, une assemblée de parlementaires, certes en nombreuses oppositions, mais pas encore en jacobinisme avéré : Barnave, Duport, Lameth en sont les dominants.

Aussi, le club accueillait Brissot, Robespierre, comme un peu tout le monde. Ensuite, l’histoire répétant inexorablement les réactions humaines, d’autres évènements entraînèrent une transformation plus que notoire de ce fameux « Club des bretons » (son premier nom dû à ses créateurs, Le Chapelier, Glezen et Lanjuinais). Nous entrons dans la deuxième période dès les journées des 5 et 6 octobre, transférant le roi à Paris, et installant le club dans l’ancien couvent des jacobins, rue Saint-Honoré. Il est déjà très influent et cercle de réflexion à la Constituante. Là se décide ce qu’il y a lieu de débattre et d’instituer au sein d’une Assemblée s’étant substituée à l’ancien régime (En fait, une association de malfaiteurs déterminés à imposer leurs lois ; tramer, intriguer, construire par là, au seul profit personnel, les décisions générales.) Il s’agit d’une révolution bourgeoise, et les bourgeois savent y faire !

D’ailleurs, peu à peu, celui qui ne sut s’intégrer, ou se faire entendre au club, est, par définition, un grand perdant de son avenir, si ce ne sera de sa vie (vie devenant de plus en plus fragile). La constitution étant l’objet principal des débats, il convient alors à cette réunion d’esprits pourvoyeurs d’en instituer ses bases. De là, les séances de la Constituante sont déjà programmées, et le président n’est élu que dans ce sens (s’il y eut réellement étayage de démocratie, pourquoi le roi ou les ministres ne furent pas conviés  à cette politique de l’ombre ?).

En décembre 1789, plus de mille adhérents au club formulent ou trament l’avenir de la France. On élargit du reste l’intègrement en monnayant le droit de parler (24 livres pour l’individu non parlementaire). L’imbécillité bourgeoise veut ici côtoyer les grosses têtes qui, de leur côté, veulent grossir davantage (le peuple n’est pas plus admis que l’aristocratie).

Toujours Robespierre, par exemple, mais aussi La Fayette, Mirabeau en vogue, etc…

Notons, et toujours durant la Constituante, la province s’allier et s’annexer au principe par environ 5000 filiales. Un principe ultra-dangereux  qui aboutira à la perte de ses principaux animateurs. Pour l’heure, il s’agit de démolir au mieux l’ancien régime : l’ennemi, le roi Louis. À cette époque, et avant la fuite de Varenne, existaient néanmoins des modérés (l’avenir d’une nation ne se fait pas comme ça ; disons à la vitesse que beaucoup espère).

Mirabeau, porteur de vraies idées, sera destitué, éliminé du club en décembre 1790 (les évènements s’accélèrent). Autant dire ici qu’ils ont tué un autre père ; et c’est cela l’ingratitude !

Puis ce fut le chaos : Barnave s’échappe et entraîne avec lui les modérés au club des feuillants créé en la circonstance la veille de la fusillade du Champ de Mars (déjà, en juin 1791, Danton avait fait suspendre plusieurs députés des colonies).

Aux élections de la Législative, les jacobins seront minoritaires, mais porteront peu à peu le radicalisme aux débats politiques (notons les têtes de proue : Buzot, Réal, Petion de Villeneuve, Robespierre, Brissot de Warville, Carra, Billaud-Varennes, Desmoulins, Bourdon, Clavière). Enfin, après la déchéance du roi, c’est le club qui dominera la nouvelle Convention nationale avec 205 députés jacobins, et, dès octobre 1792, c’est Robespierre qui en sera le leader (expulsion de Brissot, et début de cette troisième période).

De là, une pure démagogie, bien orchestrée au club, poussera le peuple parisien à l’insurrection tournée contre les députés girondins (arrêtés, puis guillotinés plus tard).

Aussi, à partir de ce 2 juin 1793, c’est les « jacobites » provinciaux qui feront le relais des lois émanant de la Convention (surtout celles relatives à la traque des suspects) ; ce fut alors la terreur de l’an II. Terreur qui devait trouver son terme en juillet 1794 avec la chute de Robespierre, et qui devait mettre un terme au jacobinisme, responsable de centaines de milliers de morts.

La fermeture du club sera promulguée le 12 novembre 1794.

Dire que la pratique en fut totalement anéantie serait une grosse erreur d’appréciation. Elle continua et perdure encore cette pratique, puisqu’il s’agit d’inventer une majorité ayant alors tous pouvoirs en préconisant avec talent son idée ou son objectif personnel. L’art consiste en une forte qualité d’orateur. Aujourd’hui, c’est la même chose ; avec les partis, rien n’a disparu. C’est « rangez-vous derrière mon opinion, puisque c’est la vôtre ». Entendons que ce n’est pas une réelle parole donnée au peuple, mais une adipeuse carte blanche accordée au représentant de ce peuple. Représentant très rarement issu du peuple !

220px-Clôture de la salle des Jacobins 1794

Clôture des jacobins le 10 thermidor de l'an II.

 

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