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  • Réac, atrabilaire, mais non sans expérience le justifiant. Sens de l'humour permanent, mais hélas sens de la réalité qui s'échappe de jour en jour. Par contre, même houleux, j'aime bien les échanges de point de vue. Et sur tous les sujets.
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7 septembre 2008 7 07 /09 /septembre /2008 18:59

Jacques Necker

Né à Genève le 30 septembre 1732.
Mort à Coppet, en Suisse, le 9 avril 1804.

 

                            Huile de Jean-Silfred Duplessis

D'origine anglaise, il était fils de Charles Frédéric Necker et de Jeanne Gautier. Il débute à Paris en 1747 dans la qualité de commis au service de la banque Thelusson et Vernet.
Puis, associé à Georges Tobie de Thelusson, après le départ d'Isaac Vernet en 1762, suite à de fructueuses spéculations sur la Compagnie des Indes, enrichit vers 1765, il fonde rue de Cléry sa propre banque toujours en association avec Thélusson.

Très attaqué par Morellet, il ne pourra pas s'opposer à la dissolution de la Compagnie des Indes, en 1770.

Dés lors, son épouse, Suzanne Curchod, tiendra salon fréquenté de nombre écrivains, scientifiques et philosophes.
Poussé par cette épouse vers une carrière publique, et ayant avancé beaucoup d'argent au Trésor royal, il sera nommé ministre de Genève en France dès 1772 ; l'année où il cédera ses affaires à Louis, dit Monsieur de Germany, son frère, ceci avant de publier une Eloge de Jean-Baptiste Colbert en 1773 (texte couronné par l'Académie Française).

 

 

 

 

 

 

 



 
                                                                            Madame Necker
                               Huile de Jean-Silfred Duplessis


Son deuxième ouvrage, publié le 19 avril 1775, Sur la législation du commerce des grains sera plus incisif à l'égard de Molleret et du gouvernement Turgot qu'il juge trop libéral. Du reste, ce livre provoquera certaines émeutes quant à la guerre des farines,  à laquelle Turgot doit faire face.
  Le 22 octobre 1776, appuyé par le marquis de Pezay et la duchesse d'Enville, Maurepas le fera nommer directeur général du Trésor Royal, puis directeur général des finances l'année suivante, aux côtés de Louis Gabriel Taboureau des Réaux (celui-ci démissionnera le 29 juin 1777).
Entendons, qu'étant étranger et protestant, il ne pouvait détenir les entiers pouvoirs.
Pour financer la guerre d'Amérique, il se dirigea davantage vers l'emprunt que vers l'impôt (peut-être cherchait-il là une toute relative popularité ?). Aussi, pour cette guerre, il réformera pas un frein aux dépenses générales : révision des abonnements des pays d'états, révision des pensions, réduction des dépenses de la maison du roi, etc...
Hélas, ces créances, passant de 8 à 10 % d'intérêts, plongèrent l'état dans un gouffre financier non sans conséquences.
Acculé en ses responsabilités, il réduira certains budgets administratifs en s'opposant Sartine et Vergennes ; ce dernier partisan de l'aide aux américains.
Du reste, au sein des armées, Necker diminuera considérablement bon nombre d'abus de pensions, mais, et forte noblesse oblige, il n'aura pas la compétence de refuser la dote de 800 000 livres que la reine exige pour la fille de son amie, la duchesse de Polignac.
S'inspirant alors de la politique de Turgot - celui qu'il attaquait auparavant -, il décide que l'assiette fiscale ne soit plus gérée par les intendants, mais par des élus municipaux.
De là, se réunirent quelques assemblées : celle du Berry en 1778, de Haute-Guyenne en 1779, et celle du Dauphiné en 1780.
Tout en conservant les octrois de Paris, les gabelles et traites, il modifie cependant la levée des tailles, et règle les aides et domaines à la Ferme générale.
Bien entendu, de ses résultats, il en subit l'animosité des privilèges.
Fort intelligemment, Necker se servit alors de la reine, et adopta le parti de Choiseul.
Ainsi seront nommés ministres Ségur et de Castries à la guerre.
Ayant trop d'ennemis, il y fut renvoyé le 19 mai 1781 pour avoir fait mention des dépenses excessives de la Cour dans son Compte rendu qui, de surcroît sera publié à 100 000 exemplaires.
Auparavant, il tenta d'entrer au Grand conseil (Conseil d'en haut) et de se faire nommer ministre d'état.
De son intervention à la gestion de l'état, nous retiendront, de ces cinq années, les mises en place des commisions de réformes quant aux hôpitaux et prisons de Paris (celle du Petit Châtelet sera détruite).

Retiré à Saint-Ouen, par écrit, il ne cesse d'attaquer ses remplaçants ; 
De l'administration des finances de la France décrivait Calonne apte au banc des incompétents.
L'échec de Loménie de Brienne le fera reprendre du service à Versailles, et, le 26 août 1788 il sera renommé directeur général des finances, puis ministre d'état le lendemain.
Hélas, face à la crise empirée depuis son départ, il ne pu déployer que de timides actions financières. D'ailleurs, à partir de là, il va s'épuiser de sa fortune personnelle qu'il avancera à la monarchie. Enfin, il fera n'importe quoi pour éviter le pire ; en interdisant le libre commerce des grains, par exemple.
Il maintiendra la date du 1er mai 1789 pour la réunion des états généraux (date fixée au préalable par Loménie de Brienne), et, au conseil du roi du 27 décembre 1788, il se déclara favorable au doublement du Tiers. Ce qu'il espère davantage obtenir de cette réunion nationale, c'est l'approbation des impôts et emprunts qu'il estime indispensables au rétablissement de l'équilibre financier.
Aussi, durant son long discours prononcé dans la salle des Menus-Plaisirs, lors de l'ouverture du 5 mai 1789, il proposera l'égalité fiscale. Ce qui ne fut pas du goût du Tiers-état, mais après la séance du 23 juin, Necker invitera le roi à céder sur la réunion des trois ordres.
De là, et des troubles qui s'intensifiaient aux extérieurs du palais, soupçonné favorable aux idées nouvelles,  il fut considéré par la Cour comme responsable des faits, et sera remplacé par le Baron de Breteuil le 11 juillet.
Mauvaise initiative royale car, le lendemain, apprenant la nouvelle de ce renvoi, les cours boursiers chutent instantanément, et Paris s'embrase d'une émeute populaire qui aboutira à la tragédie de la Bastille, le 14.
De ces évènements, et contraint par l'Assemblée, Louis XVI rappela Necker dès le 16 juillet. Néanmoins, ayant réintégré ses fonction le 29, il se heurta dès lors à l'Assemblée nationale, celle-ci beaucoup plus au travail des réformes sociales que des problèmes économiques.
Il emprunte sans succès, car plus personne n'a confiance en lui, mais surtout parce que la plupart des fortunes ont quitté la France.
  Hostile à l'émission d'assignats, aussi non vraiment démocrate, il démissionne le 8 septembre 1790 avant de retrouver la Suisse en compagnie de sa fille, Madame de Staël.
De là, il fit publier en 1791 Sur l'administration de M. Necker par lui-même.

                                        Madame de Staël
                                      Huile de François Gérard


Pour parler d'avidité politique, certes il demeure incontestable que Necker était friand de popularité, mais il serait d'erreur de se noyer au crédit des attaques de ses détracteurs - comme Robespierre qui le désignait "ministre impudent" - car, en dehors de ses ambitions administratives, de sa philantropie, il dépensa énormément ; notons cet hôpital fondé rue de Sèvres, et qui aujourd'hui porte encore son nom.
Egalement, l'Histoire retiendra de lui la création d'un mont-de-piété en 1777, son intense travail pour l'hygiène des établissements de santé ; celui pour adoucir la rigueur des procédures criminelles (la question préparatoire sera abolie) ; son plan d'assistance publique ; enfin, il étudiera profondément les questions alarmantes de la mendicité, et supprimera toute servitude personnelle sur les domaines royaux, en 1779.

 

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