Pierre Ambroise François Choderlos de Laclos
Né à Amiens le 18 octobre 1741.
Décédé à Tarente le 5 septembre 1803.
Poussé par son père, il fut élève d'artillerie à La Fère en 1759. En 1761, il sera nommé sous-lieutenant, puis lieutenant en second. Affecté ensuite à la brigade des colonies de La Rochelle, la fin de la guerre de sept ans le laissera longtemps en garnison à Toul, Strasbourg, Grenoble, puis Besançon (il sera capitaine d'artillerie de 1771 à 1788)
C'est en 1782 qu'il acquiert sa célébrité en publiant ses Liaisons dangereuses.
En 1788, il devient secrétaire de Philippe, duc d'Orléans. D'une influence certaine sur ce dernier, il aurait animé une société secrète se réunissant à Montrouge (la ligue des aristocrates). Rédacteur de cahiers de doléances en 1789, il fut l'un des premiers à s'inscrire au club des jacobins lors de la Constituante. Toujours avec l'appui de Philippe d'Orléans, il fait paraître son journal des amis de la constitution.
Après les évènements tragiques du 6 octobre 1789 à Versailles, il doit partir pour Londres avec le duc alors compromis. De retour à Paris en juillet de l'année suivante, il justifie son maître en écrivant l'Exposé de la conduite de M. le duc d'Orléans. Aussi, c'est avec lui que Brissot rédige la pétition du Champ-de-Mars. La fusillade ayant suivie le 17 juillet 1791, une scission fut provoquée au sein des jacobins.
Elu d'une section parisienne à la Commune insurrectionnelle du 10 août 1792, il en sera presque aussitôt rejeté.
Nommé ensuite commissaire du pouvoir exécutif de la guerre par Danton, il sera chargé de surveiller le maréchal Luckner. De là, il cumulera les titres : général, chef d'état-major à l'armée des Pyrénées et gouverneur des établissements français en Inde. Mais, orléaniste, il sera arrêté le 21 mars 1793.
Qui aura été suffisamment oublieux de sa personne pour qu'il échappe à la guillotine ? Robespierre peut-être. Quoiqu'il en soit, à la chute de ce dernier, il demeure encore en assignation à résidence jusqu'au 3 décembre 1794 où lui sera attribué le poste de secrétaire général des hypothèques. Sous le directoire, en vain, il tentera de récupérer ses attributions militaires, et inventa l'obus lors d'expériences balistiques effectuées en 1795.
Au 18 brumaire, il n'hésitera pas à réclamer sa réintégration dans l'artillerie avec le grade de général qu'il obtiendra le 16 janvier 1800 sur l'ordre du premier consul avec lequel il s'entendait fort bien.
Affecté successivement aux armées de Rhin, d'Italie et de Naples, il trouvera la mort suite à une dysenterie.
Outre les liaisons dangereuses, il avait publié quelques pièces en vers dans l'Almanach des Muses, Des femmes et de leur éducation, De la guerre et de la paix; aussi, Ernestine, opéra comique qui n'eut aucun succès lors de sa représentation en 1777.
De quelle influence usa-t-il pour échapper à toutes les vicissitudes des ces périodes pénibles à vivre ? Nul ne le sait vraiment, mais beaucoup défendirent à ce sujet nombre hypothèses des plus rocambolesques.
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