(Notre-Dame de Paris ; inachevée) Jean-Luc
Chroniques cérébrales
Apporter du raffinement à ses qualités ne sert à rien !
En effet, car la moindre parcelle, le moindre indice ou fossile de vos défauts détruiront toujours instantanément l’édifice du parfait, ou encore même celui du presque parfait dont vous tentiez d’offrir naïvement à votre entourage.
Aussi, notez, non moins en marge de cela - et sans pour autant vous en effrayer-, que le pardon n’est pas une compétence humaine reconnue.
Observez alors que, dans les deux sens, et de toutes parts d'ailleurs, l'incontournable sentence d'autrui mal estimera et punira vos efforts, eux condamnés à rester vains.
Et, qu'il nous plaise d'espérer la gloire, sa nature n'en demeure pas moins munie de peu de lendemains !
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Si vous avez la faculté de vous engager aussi facilement dans une multitude d’entreprises connues ou inconnues sans en mesurer les difficultés, ce n’est pas parce que vous êtes et demeurez irréfléchis ou inconscients, mais c’est assurément parce que vous vous acharnez à ne connaître et reconnaître que le mot ou la notion du " bien " comme non représentatifs, ni d’une entité mise à l’écart, ni d’une légion dominante, mais d’une évidence sans contraire. Malheureusement, vous n’arrivez pas toujours à le traduire comme il se doit autour de vous, au moment où pourtant cela devient nécessaire.
Peut-être devons-nous voir ici l'une des causes de l'inertie générale ?
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Les légendes tendent à devenir éternelles, mais l’éternité n’est pas une légende. Notre place s’y trouve ; c’est incontestable, mais, je vous en supplie, cessez de vous y vautrer sans légende.
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Il n’y a pas de bon ou de mauvais droit, ni de cause à défendre, pas plus d’ailleurs que de paix à défendre… Il n’y a que de la lionnerie ici bas !
Personne ne vit, tout le monde se bataille, et la place que nous occupons sur terre n’est encore qu’une dérision. Hélas, personne d’entre nous ne se contente de respirer ; chacun désire plus que cela !
C’est pour cette raison, ce souci de rester neutre, qu’il y a toujours eu quelque chose de mort au fond de moi, et ceci dès la naissance !
Malheureusement, je ne peux l’inhumer…
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Les mères, elles ne pensent que par nécessité et n’agissent que dans la singularité, elles ne voient que la sécurité dans l’enfant qu’elles ont couvé, mais elles demeurent, dans leur vulgarité, peut-être une belle image de l’éternité.
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Si Satan est un individualiste, il ne peut, en aucun cas, agir à l’encontre de sa marginalité. Cependant, il demeure universel ; universel parce que détenteur d’une mission universelle…
Ce qu’il y a d’étonnant dans l’analyse de son existence et de ses œuvres, c’est la quantité incroyable de ses victimes autant que celle de ses complices. Enfin, pour l’instant, je ne peux pas en dire plus ; je ne connais pas ce monsieur…
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La raison est l’étreinte de notre nature, et elle s’en délecte
ignoblement ; c’est une épidémie incurable, et plus encore, elle à même trouvé l’indélicatesse d’inventer et de marginaliser l’irraison.
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L’audace n’est hélas parfois d’aucune utilité. Enfin, je n’en suis pas personnellement convaincu, mais si j’en juge les dires d’une certaine majorité, à l’heure où notre pays, notre monde, se démunit de son originalité, il m’apparaît que le choix des armes devient de plus en plus restreint. La faiblesse obtient également de moins en moins de crédit, et, toujours sans s’en inquiéter, l'on s’accorde volontiers une lamentable, perpétuelle et défectueuse paresse d’esprit.
Pour cela donc, je dois considérer l’audace comme une bonne pratique.
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Je ne sais plus à quelle époque précise j’ai pu rencontrer la beauté, mais ce que je peux affirmer, c’est d’être entièrement voué à son service depuis.
Un seul écart me ferait inévitablement sombrer dans l’avarie la plus exécrable, voire quasi impardonnable.
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Le temps qui passe, ou davantage celui qui a passé, celui qui s’est écoulé depuis l’action, diminue l’intensité de cette action, la marque qu’elle a laissé : sa production. Peu à peu, le temps qui passe anéantit les sentiments, leur puissance et leur richesse…
Le temps disperse le souvenir ; il conserve la fâcheuse tendance à nous offrir que l’expérience. Heureusement, il existe le génie de la mémoire qui tente, chez certains plus que chez d’autres, à révéler la valeur du plaisir ou du déplaisir d’autrefois. Cela constitue une autre faculté : une partie de l’intelligence, à mes yeux. Peut-être l’une des sources de l’art et de la création en général.
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Le gain et la puanteur sont liés, tout comme l’homme et le bouc sont frères. Dans ce dernier cas, je crois bien que j’y perdrais inévitablement ma vie à vouloir leur trouver des excuses !
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Ma vie reste le témoignage idéal de cet imparfait qui, guidé par le hasard, s’abat sur certaines personnes, les asphyxiant ainsi tout au long de leur pénible existence. Hélas, s’en débarrasser ne constitue pas la préoccupation de tout le monde.
Pour ma part, je tenterais volontiers un exorcisme, ne serait-ce que pour éviter les reproches !
Attention !…, tout n’est pas qu’illusion spontanée.
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Les absolus les plus souvent atteints restent ceux de la grossièreté, de la vanité, de l’outrecuidance et de la hargne. La cause, c’est qu’ils sont généralement innés et sans effort, ni même réellement souhaités. Après ce constat, il faut rester très attentif, car l’absolutisme constitue des légions dangereuses.
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C’est uniquement et misérablement parce que l’illusion n’est faite que de charmes qu’elle garde toujours les premiers avantages sur la sagesse. Néanmoins, celle-ci emporte inévitablement la victoire, mais hélas ne détient aucun pouvoir, aucune influence sur le passé. Trop souvent, ses attributs ne laissent que l’amertume de l’expérience.
Là, ne commettons pas l’erreur d’ignorer le présent ; c’est lui qui s’approche le plus de la réussite.
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Si certains hommes ne pouvaient toucher les choses avec leurs mains, ils ne connaîtraient rien de l’amour. Alors, on se demande parfois s’il était vraiment indispensable d’encombrer ces pauvres bêtes d’un esprit inutile et superflu dans ce cas-là.
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Nous recherchons tous à modifier, plus ou moins, notre milieu, notre confort. Ceci à travers nos relations, entre autre.
Il faut noter que nous sommes trop souvent en présence d’un besoin d’apparence.
Il est vrai que l’apparence d’un milieu donne une satisfaction à l’individu, autant d’un point de vue extérieur que d’un point de vue personnel. Il s’agit alors d’un acquis, mais l’accomplissement de cette pseudo transaction, c’est justement son terme ; par extension la fin dudit accomplissement, donc la fin de tout épanouissement. Ici, je prends note qu’il serait bon de ne jamais rien modifier.
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La femme reste toujours très attentive sur ce que vous n’avez jamais fait pour elle. En revanche, elle l’est beaucoup moins sur ce que vous lui avez donné.
Là où cela devient grotesque, c’est lorsqu’elle vous quitte, lorsqu’elle a décidé de vous remplacer. Là, elle demeure volontairement et totalement aveugle sur ce dont vous êtes capable de faire encore pour elle. Pour moi, c’est le mot encore qui désigne et contient le plus de tristesse dans toute cette infernale mathématique.
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Pour réaliser son évolution, l’homme n’a pas de pire ennemi que lui-même.
S’il s’attachait à parfaire son état, il ne trouverait pas d’obstacle plus ingrat que lui-même. Qu’est-il alors possible de faire pour cette pauvre bête ?
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La peur, la haine et la stupidité n’ont pas d’âge. Elles n’ont besoin d’aucune expérience particulière, et, malheureusement, elles demeurent trop souvent instinctives.
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Aimer doit probablement être un sentiment, une action à temps perdu. Quoiqu’il arrive, nous vieillissons tout de même. Je parle ici du chemin inévitable de la décrépitude physique, bien entendu. D’ailleurs, dès la naissance, nous commençons à devenir
laids… ; processus inévitable !
Tôt au tard, ratatinés, ridés, puant l’inutile vécu, même accompagnés, nous ne sommes plus aimés. Alors, l’épouvante, c’est le temps !
Plaire reste éphémère, et cela le monde le sait, tout comme il sait que l’amour ni peut rien.
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La seule vraie méchanceté du vide, c’est celle de susciter le désir de le remplir.
C’est la perte de temps par excellence. Epouser un homme de paille reste une forme identique de ce non-agir ; c’est à dire qu’elle conduit dans le vide.
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La plupart des gens qui aiment leur métier, c’est qu’ils s’aiment eux-mêmes.
Là, si j’ai du mal à apprécier cet adage, je reste cependant dans l’obligation de pardonner puisqu’il s’agit d’un état naturel. À mes yeux, l’exemple qui se rapproche le plus de la peine de mort, c’est celui de l’individu qui exige des autres ce qu’il a toujours fait semblant de connaître. C’est un peu comme une femme de cent trente kilos qui donnerait des conseils d’amaigrissement à une autre femme juste un peu plus forte.
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Le savoir-faire suscite autant de jalousie que la maladresse s’accompagne de commentaires. Ce qui explique pourquoi la compétence recherche en général la discrétion quand la médiocrité s’accroît. Le pire des théâtres de ce constat désolant, c’est celui de la civilisation moderne. Dans cette dernière, royaume de la démagogie, être nul n’est plus une tare, être insipide se transforme en vertu, et de s'alarmer de cela deviendra un jour prohibé.
PS : Veuillez m’excuser ! En parlant de royaume, j’ai omis de mentionner le roi ; rappelons qu’il s’agit de « N’importe quoi ».
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L’inspiration est une vague incontrôlable que nous sollicitons, certes de notre seule volonté, mais qui ne s’évanouit uniquement de son bon vouloir.
Heureusement d’ailleurs, sinon nous ne pourrions plus distinguer les génies parmi les imbéciles.
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Vouer la majorité de son temps à la réalisation du concret m’apparaît être une noble décision, somme toute. Encore faut-il parfaitement définir le concret, et ne pas s’attacher de trop à la notion qu’il représente. En d’autres termes, évitons de nous attribuer des compétences en vertu de notre simple maîtrise du vocabulaire.
Nous savons tous qu’il est plus facile de disserter sur le travail à faire que de se mettre réellement à l’ouvrage. C’est pour l’ensemble de ces raisons que je m’interdis, en général, la critique sur l’œuvre des autres.
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Depuis des siècles, certains hommes ont lutté afin d’obtenir un maximum de liberté pour tous ; beaucoup d’entre eux même y ont perdu leur vie ! Cette cause commune, cette quête légitime reste noble et toujours d’actualité. Elle tend à offrir à chacun les moyens de pouvoir évoluer sereinement entre le temporel et ledit spirituel. Hélas, aujourd’hui, l’homme moderne, bénéficiant du résultat des milles sacrifices de ses aïeux, s’est asphyxié dans l’opulence de ses droits, n’utilisant ces derniers que fort lamentablement au profit d’une perpétuelle autodéfense. Également, ses facultés de réflexion positive sont atrophiées par sa répugnante façon, sa détestable manière de s’uniformiser. D’ailleurs, il est incapable d’avoir son style propre ; seul son pouvoir de consommation se développe ! Voilà donc l’utilisation qu’il fait de cette fameuse liberté, si durement acquise par le passé, et il a encore même l’indélicatesse de se plaindre.
Quelle ingratitude ! Mais il y a pire que cela… : c’est le génie de l’homme moderne en matière de stupidité. Oui !… Le génie de restaurer l’esclavage, celui de l’incompétence, et aussi le génie d’avoir inventé à présent sa propre soumission.
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Il y a des poètes et des écrivains que l’on affectionne comme s’ils étaient nous-mêmes ; disons l’une de nos intimités. Il y en a d’autres qu’il serait sage et prudent d’égorger avant qu’ils ne saisissent la plume. C’est ceux qui nous parlent de ce que nous ne voulons pas connaître, de ce que nous devons ignorer pour le maintien de notre mignardise, si ce n’est celui de notre salut.
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L’absence revêt plusieurs états. Ces premiers effets sont ceux de créer un vide, mais, malgré son aspect désagréable, le vide offre tout de même l’avantage d’y voir plus clair. Hélas, et je m’en console difficilement, l’absence ne dure pas ; du moins celle des autres.
Quant à votre absence, même temporaire, elle vous attribue inévitablement une quantité de griefs, tous plus ou moins assortis de comptes à rendre.
Seule l’absence définitive reste capable de générer des larmes et des regrets !
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En aucun cas la création doit devenir une nourriture pour moi.
Je me contenterais volontiers de l’esprit de cette création, car c’est l’esprit du jeu, et je veux rester enfant, quoiqu’il arrive…
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Dans la plupart des cas, l’homme accorde davantage son amitié aux faibles plutôt qu’à ceux capables de faire mieux que lui. Aucune importance puisque, dans quatre-vingt seize pour cent des situations constatées, l’homme reste toujours absent lorsque ses amis sont dans le besoin.
Notons ici un autre détail amusant : même si cela est faux, l’homme se dit aisément être l’ami de celui qu’il craint. Alors, compte tenu de l’ambiguïté de cette réalité, prenons garde !
L’amitié, tout comme l’amour du reste, n’est qu’un symbole, fragile de surcroît, aussi un édifice parfois, mais un édifice de cristal.
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La déficience n’a pas d’antidote ; elle se camoufle !
La calvitie, par exemple, ne peut s’endiguer que par l’usage d’une perruque. Un autre cas, lamentablement plus universel, est celui de la médiocrité. Pour cette dernière, il existe dix mille façons de la dissimuler. Aucun mal à comprendre cela, puisque la médiocrité est légion !
Par contre, ce qui est encore plus désolant, c’est que l’on a beau nous répéter depuis des siècles que " l’habit ne fait pas le moine ", nous nous obstinons cependant, et depuis le même temps, à reconnaître l’élégance comme une qualité primordiale. Admettons alors qu’il nous manque le sens de l’observation, et surtout celui de l’analyse…
Dieu, je vous le demande humblement, cessez vos expériences ; elles n’aboutiront jamais à rien, et refaite de nous les primates de base que nous aurions dû rester.
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La mort est notre unique ambition, mais il nous reste beaucoup à faire en ce sens : la réaliser à travers l’ignorance, la traduire malgré sa banalité, car celle que nous évitons, voire même que nous recherchons dans la crainte, a de son côté pour unique dessein celui de nous trouver.
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Si par malchance vous franchissez le seuil du désespoir, dans cette infernale longueur temporelle dont vous avez connu les débuts, mais dont vous ne pouvez deviner la fin, essayez-vous alors à une expérience lamentable : restez inerte !
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Ce qui maintient l’individu proche du pseudo équilibre existentiel, c’est, pour une forte part, la pérennité de ses motivations.
Ce qui n’est hélas plus mon cas !
Maintenant, il ne faut pas trop sombrer dans l’illusion, à cet effet ;
il n’y a rien de plus fragile qu’une motivation !
Aussi, en majorité, nous sommes tous davantage plus aptes à devenir spectateur qu’autre chose.
C’est une question de compétences !…
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Le travail c’est comme l’alcool ; lorsque l’on y prend goût, on ne peut plus s’en passer. De qualité ou non, on finit un jour par en être saturé ; bon ou mauvais, on finit un jour par en vomir. Que nous décidions, ou que nous subissions cette grotesque et immuable réalité, dans tous les cas, nous en sommes prisonniers, et la victoire reste impossible.
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Devenir capable de rester invulnérable aux pratiques dangereuses des rapports humains m’apparaît la difficulté la moins contrôlable dans l’espace du temps.
Ceci, parce que c’est peut-être le contraire de ce que nous croyons. C’est-à-dire que c’est le temps qui gère ces mêmes rapports. Dans tous les cas, l’insuccès reste odieux.
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Pour être connu ou reconnu, il faut pratiquer l’abus. De cela, inutile de s’en préoccuper, nous le faisons constamment et instinctivement, aussi la plupart du temps sans regret et sans la moindre humilité. Également, la différence entre nos bonnes et nos mauvaises actions, c’est que les premières ne sont pas les fruits de notre volonté directe, quant aux secondes, nous nous en satisfaisons toujours beaucoup trop. Pour ma part, compte tenu que la majorité de mes actions demeurent inachevées, je préconiserais l’abstention dans tous les cas.
C’est l’incontestable vertu !
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Chroniques cérébrales (2ème partie)
Louis René
Espagne
Qu’il est triste ce pays
où le linge est décor,
Qu’elle est triste la ville,
où les héros sont morts.
Pleurent les veuves du pays.
Tremblent les enfants maudits.
Collés aux grilles des prisons,
ils chantent leur hymne de passion.
Qu’elles sont tristes ces femmes noires,
la nostalgie dans le regard.
Elles passent leur temps à pleurer
leurs maris qu’on a fusillé.
Qu’il est chaud ce désert
Le grand désert de la guerre.
Qu’il est froid cet enfer,
où tout n’est que misère.
Où sont tes joyaux d’antan
tes armadas et tes conquistadors ?
Regarde mourir tes partisans
Ecoute le soupir de tes morts.
Tes Don Quichotte ont disparu
laissant leur passé s’engloutir
Tu n’es plus qu’un enfant pieds nus
que l’écume a laissé mourir.
Un jour peut-être renaîtras-tu
Par-dessus ce chaos de misère
Un jour peut-être tu ne seras plus
Qu’un phare de détresse sur la mer
Où des milliers de fidèles pourront
panser tes plaies, sucer ton sang.
Et des milliers de bateaux viendront
Chercher l’étoile de ton firmament.
Un châtiment vengera ton cœur
Quand tes enfants seront des hommes
Le gaudillo fuira tremblant de peur
Tu renaîtras flambante d’une anémone.
Quand la trêve sera venue
Jailliront des pétales de roses
Et sur les murs de tes rues
On lira d’étranges choses.
En chœur tes morts sacrifiés
murmureront au fond de leurs tombes
Liberté, liberté, liberté,
existes-tu dans ce monde…
Jean-Luc
Jean-Luc, 1986
De l’argent et de sa puissante gestion sur les âmes.
Ici bas, seul l’air est gratuit. Sacrée veine !.., pour une fois que l’on évite le paiement de la T.V.A.
Chargé d’écus, même le crapaud mal vêtu, partout restera le bienvenu.
- On ne rôti pas une dinde qui pond des émeraudes.
Au début d’une fortune, ce qu’il ne faut oublier, c’est qu’elle aura une fin.
- L’avenir n’est que tourment d’opulent.
L’argent ne fut inventé que pour nuire aux idées.
- N’est que névrose honneur sans fortune.
Une conversation, si courte soit-elle, est la rencontre entre deux esprits, et, malgré que soit identique le langage, le reste peut tourner à l'agression systématique, et parfois trop souvent de nos jours, surtout lorsque le rapport est mêlé de pécuniarité.
(Les vampires)
- On n’égorge pas un âne qui chie du platine.
Laurent Lafargeas.
Poverbes et citations
De la prévoyance ; science jugée obsolète, mais de nécessaire actualité.
- Bel accastillage n’évite pas le naufrage.
- Sur bel abîme mieux vise.
Même parfaitement ensemencée, toute récolte donne sa part d'ivraie.
(Gargan)
- Tôt arrive la fin de ce dont on abuse.
- Trop l’abée* s’ouvre, tant la roue se brise.
* Ouverture réglant l’arrivée d’eau à la roue d’un moulin.
- En péril n’est pas en perte.
Le défaut, c’est comme un outil de bûcheron ; longtemps et lucrativement, il scie l’arbre, quand un jour il scie la jambe…
Le rejet du superficiel est une science instinctive.
Naturellement, son éminence se passe de votre volonté.
(Elle revient)
Contrairement au constat de la qualité, celui du défaut se passe de loupe.
Laurent Lafargeas.
Proverbes et citations
De votre faiblesse restant l’arme la plus efficace de tout adversaire.
Les mépris, les amours, les sentiments assortis autant de joies que de pleurs instantanés ne concernent que celle ou celui qui les vit… L’humble perception de cela nous dicte à s’abstenir, sans conteste, devant même toute faiblesse d’autrui. Hélas, nuire demeure notre compétence la moins nécessiteuse de ces basiques réflexions.
(La poupée)
- Certes, indulgent n’est pas taupe, mais qui ne peste acquiesce.
Lorsque deux loups s'épient et se tiennent en respect, l'agneau
broute !
(Le prince noir)
Il reste vrai qu’il y a plus d’intérêt à rester seul que d’être accompagné d’un esprit ayant la mauvaise nature de vous déléguer ses tâches.
(Cumulus)
La tolérance est un mal, parce qu’elle s’est codifiée à un tel point absurde qu’elle en occulte le reste, y compris l’intolérance.
(L’aigle du Mont Paléria)
Laurent Lafargeas.
Proverbes et citations