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  • Laurent
  • Réac, atrabilaire, mais non sans expérience le justifiant. Sens de l'humour permanent, mais hélas sens de la réalité qui s'échappe de jour en jour. Par contre, même houleux, j'aime bien les échanges de point de vue. Et sur tous les sujets.
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21 février 2007 3 21 /02 /février /2007 12:30

Se contenir n’est pas toujours une bonne chose. Outre la nuisance physique que cela nécessite, la contenance, tout comme l’abnégation, nous conduit, et dans un avenir souvent très proche, inévitablement vers des pensées vindicatives et des regrets systématiques. Le plus grave, à mon sens, c’est encore la perte de temps.

                                                ~ ~ ~

 L’amour, je n’ai jamais cru le connaître, ou même l’avoir connu un jour.

En réalité, je m’en suis toujours méfié…

Et pour cause : beaucoup sont dans cette même situation. Certains d’ailleurs confondent l’amour avec le fétichisme.

C’est grotesque, mais cela fait très mal !

 

                                                  ~ ~ ~

Le diable n’est pas un rite. Dans les formes de son alliage, celui du néant, sans que personne ne l’invoque, de son meilleur attribut, il nous aide à franchir les filets de la peur. Puis, notre âme s’en va ailleurs, là où le jour règne sur l’ennui et la sagesse sur la nuit.

                                                   ~ ~ ~

Aimer c’est un verbe, mais c’est également une action qui ne trouve jamais de congé. L’amour c’est une maladie qui n’atteint jamais de guérison possible, c’est une énergie perpétuelle. Son défaut, c’est de ne jamais avoir de fin, et c’est là qu’entre en scène le génie de la souffrance.

                                                   ~ ~ ~

Le passé est une révélation de l’avenir. L’avenir se confond alors avec le passé ; ils sont d’ailleurs trop près l’un de l’autre. Les deux ne trouvent leur valeur, par conséquent, que dans le présent. Cela est un axiome.

                                                 ~ ~ ~

Je pleure beaucoup celle qui me quitte, mais ce que je ne sais pas apprécier les premiers jours - un véritable trésor - c’est le temps libre que je récupère et la tranquillité qu’elle me rend.

                                                     ~ ~ ~

Ne cherchons pas à lutter contre ce qu’il y a d’absurde dans l’humanité…

Ne nous efforçons pas à vouloir détruire la stupidité du monde…

Ne nous épuisons pas à exorciser notre propre médiocrité…

Il est trop tard !

                                                ~ ~ ~

Constat : vilénie et répétition sont assurément et inviolablement les deux principales rigueurs qu’observe l’humanité, et parfois avec une minutie spectaculaire. Le pire c’est, qu’à cet effet, elle ne cessera jamais de créer des outils.

                                                ~ ~ ~

L’échange entre la méchanceté et l’utilité de la solitude est un duel, cruel parfois, impossible quelque fois, mais d’une saveur pas assez souvent.

                                                 ~ ~ ~

Entre l’art et l’artisanat il n’y a pas de différence. Dans les deux cas, l’amour de son travail et la persévérance peuvent êtres identiques. Le résultat, même nul, en imposera toujours de sa présence, et sa diffusion dans l’espace ainsi que dans le temps ne dépend que d’une gestion de bons ou de mauvais médias.

                                                 ~ ~ ~

L’unique et réelle différence entre les jours heureux et les jours malheureux, c’est que les premiers nous les organisons tandis que les seconds nous les subissons…Encore une mathématique qui m’échappe !

                                                  ~ ~ ~

 L’homme a élargi, il a stupidement étendu ses besoins vitaux au-delà, bien au-delà, trop au-delà de la vitalité autant que de la seule contrainte de cette même vitalité. Le premier résultat Kafkaïen direct, c’est que la femme ne sait plus où elle en est. Aujourd’hui, disons qu’elle fait vraiment n’importe quoi…

                                                    ~ ~ ~

Si l’on fuit une situation, c’est forcément que l’on est parti trop vite.

On y revient toujours, et inévitablement parce que l’on y a oublié quelque chose.

                                                      ~ ~ ~

La pire des persécutions, c’est l’abandon. Il reste fort dommage, qu’à cet effet, aucun gilet de sauvetage n’a encore été inventé. Et, pour certains, il est entendu qu’ils ne connaîtront jamais l’après naufrage.

                                                      ~ ~ ~

Être bien à chaque instant du présent est une victoire qui s’obtient sans combat et sans l’éternel conflit opposant l’amour à la haine.

                                                       ~ ~ ~

Si notre intuition nous échappe souvent, c’est bien qu’elle nous appartient réellement. Le contraire prouverait donc qu’elle n’est pas à nous.

Dans l’ensemble, cela ne présente aucune importance notoire puisque, de toute façon, nous sommes tous des incapables.

                                                     ~ ~ ~

 Le diable n’est qu’un reflet de nous-même.

Donc, il demeure en perpétuelle recherche d’une identité.

En attendant, tout comme nous, il reste laid, froid, insipide et inutile.

                                                      ~ ~ ~

 Pour mieux écouter, les boucles d’oreilles n’ont toujours servi à rien.

De toute façon, ce fut absolument d’aucune importance pour celui qui les a inventées… ; nous entendons tellement de conneries !

 

 

 

                                                   ~ ~ ~

Ma vie personnelle est comme un œuf qui, au contraire d’éclore, se referme peu à peu sur lui-même, laissant, pour unique ouverture, le faible passage d’une tête d’épingle, et ceci afin de garder l’apparence tant soit peu lumineuse de la raison.

                                                     ~ ~ ~

Le mal prend sa naissance déjà par le simple fait de regarder et de considérer le bien seulement parce qu’il est le bien.

La sagesse - et surtout le repos - serait d’ignorer les deux.

N’oublions jamais qu’un premier est toujours assorti d’un dernier, de près ou de loin, et que le jour précède ou arrive immanquablement après la nuit.

Porter de l’affection à sa tâche, c’est pénétrer dans l’inertie.

La sagesse peut évoluer tout autant par l’émission d’un oui que par celle d’un non. Elle peut donc également se réaliser par l’inaction et le silence.

Ce qui est sûr, c’est qu’elle reste très éloignée du besoin.

                ~ ~ ~

En vérité, seul le fantasme traduit notre unique et réelle structure.

Ce qui nous rend insipide, si ce n’est complètement débile, c’est de vouloir nier cela.

                                                   ~ ~ ~

Aujourd’hui, le vampirisme moderne est toujours engendré par plusieurs contre-essences du cœur, notamment la solitude ainsi que la marginalité spirituelle. La haine, tout comme l’amour du reste, peut donc être véhiculée par n’importe qui…

Alors, pourquoi pas vous ?…

                                                      ~ ~ ~

 

Notre imagination créatrice s’évanouit dans notre temps qui, lui, assassine les valeurs essentielles. Bientôt, le sang qui coule dans nos veines ne sera plus qu’une sève de mauvaise herbe se nourrissant d’illusions. Seule l’aristocratie de l’âme peut donc sauver ce monde absurde, et situé bien plus près de sa perte que certains penseurs ont retardé afin d’endormir le réel.

                                                   ~ ~ ~

Si nous persistons à conserver un réalisme, souvent inutile, c’est que la peur nous y oblige. De toute façon, nous sommes bien trop petits pour défier l’univers ; nous sommes bien trop stupides pour en apprécier ses règles et ses contre-règles. Maîtrisons nos avaries, faisons le tour de nous-même, c’est déjà une belle grosse merde !

                                                    ~ ~ ~

L’homme est appelé à vivre sa destinée, elle-même remplie d’autres regards éternels, et la femme devra garder pour son enfant ce même sentiment, en baignant ses jeunes années de la plus lourde sécurité, pour qu’il apprenne enfin que Dieu n’a pas de fin.

                                                      ~ ~ ~

 Qu’est-ce qu’une belle femme ?

L’un des droits de la nature pour être reconnue ; une façon de se faire aimer et de nous prouver qu’elle reste toujours plus compétente en matière de volupté.

Hélas, une belle femme demeure un être humain ; comme la nature, elle se meut, et, comme nous, elle vieillit !

Une belle femme c’est donc un mouvement, peut-être moins éphémère qu’une saison chaude, mais cependant tout aussi temporaire qu’une grande illusion.

                                                    ~ ~ ~

 Au XX ème. siècle, et depuis longtemps déjà, les bases de la philosophie classique ne sont plus appliquées, ni même encore applicables.

Il conviendrait donc de les revoir, de les rétablir, si ce n’est d’en créer de nouvelles en urgence, car toutes les ouvertures et libertés d’esprit acquises par certaines victoires de la bonne pensée n’ont que trop permis à la stupidité de se réinstaller par mille endroits.

Aussi, il serait particulièrement dommage, pour bien faire -et convenez-en,- que notre humanité actuelle réitère ses expériences et, par là, le nombre considérable et adipeux de ses plus que lamentables erreurs.

En laissant de côté mon arrogance viscérale qui m’obligerait à devenir grossier, à cet effet, disons que notre espèce primate n’est absolument pas au faîte de toutes ses auto-interprétations. Reconnaissons qu’elle ne reçut, jusqu’ici, que d’enseignements nécessaires à la lutte, et admettons qu’elle devrait davantage se haïr de ne pouvoir mieux faire.

Afin de parfaitement étayer mes dires, observez-le bien ce primate du XX ème. Siècle : qu’il soit de la ville ou d’ailleurs, qu’il déambule en ours ou aux commandes d’un 38 tonnes, vous verrez alors qu’il diffère de peu son ancêtre de Neandertal. Et vous me rejoindrez dans la certitude que cet individu souffre ostensiblement d’un manque d’interprétations aux méthodes qui visent à nous embellir l’avenir.

« Ah que ! », nous approchons du XXI ème. siècle…

 

 

                                                  ~ ~ ~

 

Lorsque l’on constate le peu d’esprit dont l’homme laisse apparaître dans sa majorité, on se demande parfois comment se fait-il qu’il ne soit pas constitué d’une taille beaucoup moins importante que celle qu’il impose à l’atmosphère.

                                                ~ ~ ~

Il n’y a que les iguanes qui ont la peau douce, et il n’y a que sous le sein des poupées que l’on trouve du cœur. Pour ce qui est de l’humanité, cela fourmille dans le détestable, et je me garderais bien d’essayer d’améliorer cette pitoyable situation.

                                                  ~ ~ ~

Un poème absurde s’écrit avec une encre verte, une poésie lyrique avec la plume du néant. Ne jamais écrire serait encore la plus belle couleur pour rêver, ainsi que la meilleure façon de rester neutre ; d’une stupidité apaisante et sans aucune obligation envers notre créateur.

                                                    ~ ~ ~

Outre encore l’une des multiples formes de l’inaccessible, une femme mariée c’est une personne qui souhaite s’accomplir et se réaliser tout en s’en interdisant les moyens.

C’est celle qui exigera toujours plus de son conjoint tout en lui limitant son champ d’action.

C’est celle qui jamais ne songe à mourir, mais qui déjà s’organise et s’apprête à vieillir.

Enfin, et c’est tant mieux, une femme mariée, c’est une citoyenne qui a choisi de ne pas vagabonder.

Quant à l’homme marié, lui, c’est immanquablement et majoritairement celui qui s’efforce à ne pas décevoir.

                                                      ~ ~ ~

 

Mon temps disparaît à grosses gouttes d’espaces inutiles ; des flots d’âges érodant déjà ma faible part d’éternel.

  À savoir, mon rôle choisi : celui de m’adresser à des oreilles sourdes qui, un jour, entendrons pourtant.

Notez, que des termes de cette mission, je n’en perçois pour l’heure aucun déficit.

Ce que profondément je déplore de ce temps perdu, reste de ne pouvoir faire mieux afin d’épargner au futur les conséquences, l’absurdité et le désastre de son inertie car, si mes contemporains ne sont hélas toujours que des bœufs, rien ne me prouve que leurs enfants le seront également.

                                                 ~ ~ ~

 La réelle connaissance du monde est une si interminable et vaste entreprise que nul n’est connu apte à en devenir le gérant. Ne serait-il qu’un bibliothécaire, jamais il n’aurait la suffisante compétence à qualifier, classer, ordonner correctement les idées bonnes, les mauvaises, leurs effets, les pensées stériles, les fécondes, les néfastes et les éternelles . Aucune âme notoire en ce sens ne détiendrait la simple faculté d’une pure codification ayant la primeur de nous exposer la juste distinction de ce qui est mal, et de ce qui est bien.

Pourtant, ce dernier, ce bien, nous en avons grand soif !

Hélas, il demeure la lumière de laquelle l’on veux s’aveugler, mais dont nous ne pouvons imaginer n’en serait-ce que la couleur.

Au devant donc de cette muraille infranchissable que reste celle de tout comprendre, l’humble désir de savoir, j’en referme non volontiers le livre comme je refermerais probablement un jour la page de l’ensemble de mes tentatives ; l’ensemble de mes espérances.

Je le répète, ce monde, une infernale toupie sans axe, une encyclopédie inachevée sans ordre alphabétique, jamais ne libellera son lexique, car il en sera toujours incapable.

Alors, de ce constat, qu’il me soit permis, puisque je vis, qu’il me soit permis de pleurer, ceci avant qu’enfin je puisse vous quitter.

                    ~ ~ ~

J’en ai assez que ma vie demeure la salle d’attente d’une autre vie.

Pourtant, et je m’interroge, je circule toujours de mes lamentations dans le labyrinthe droit de mon vécu ; mon vécu, misérablement inutile et sans rôle.

                                                   ~ ~ ~

 

 Je ne saurais distinguer avec aisance autant mes ennemis que mes véritables amis, mais je suis assuré de reconnaître instantanément le beau ainsi que le laid, ou même l’outrecuidant laid leur étant opposé.

Entre les deux ou les trois, ce qui m’exècre le plus, c’est la contenance qu’ils utilisent pour tromper les âmes simples. Et nous savons à quel point ces dernières sont légions !

Certes, tout a été fait, tout a été dit, tout a été déjà été écrit, mais de cela, l’inconvenance aurait-elle encore le droit de s’imposer en vertu d’un nouveau siècle effaçant les autres ?

Ici, j’évoquais le laid, outrageusement dominant en nos temps modernes.

Pour ce qui est du beau, je dois reconnaître en être qu’un copieur, certes encore, mais avouons qu’il aurait été particulièrement ecoeurant que j’eusse choisi copier le laid.

Notez que je m’y refuse !

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De vouloir partager notre pensée, notre bon sens, est une peine perdue ; une entreprise vouée à l’échec. Pour le réel équilibre qui nous est dû, il suffit, de convenance probablement, de l’améliorer en nous, cette bonne pensée.

Et c’est déjà pas simple, dès lors que le monde, ici outrageusement, comme une porte rebelle, cherche constamment à sortir de ses gonds.

 

 

 

Laurent Lafargeas, 1979/1998.

 

ed.19.08.2007.

 

 

 

 

 

 

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