(Issue de la famille d'Escaffre, nous savons qu'elle assista en 1230 à une magnifique cour d'amour présidée par Phanette de Gantelme, au château de Romanin, en Provence. Aussi, elle fut présente à l'une de ces fameuses fêtes de l'épervier organiséé par sa cousine de Polignac, et où était présente Béatrix de Mercoeur.)
CHANSON
Il me sied bien de vous aimer, malgré votre dureté.
(Amics, s'ie-us trobes avinen,...)
I
Ami, si je vous trouvais gracieux,
Humble, franc et de bon mérite,
Je vous aimerais bien, tandis qu'à présent il me souvient
Que je vous trouve à mon égard méchant, félon et trompeur ;
Et je fais des chansons afin que je fasse entendre
Votre bon mérite, pour lequel je ne puis me résigner
A ne pas vous faire louer par tout le monde,
Au moment même où vous me causez le plus de mal et de courroux.
II
Jamais je ne vous tiendrai pour méritant
Ni ne vous aimerai de bon cœur et fidèlement,
Avant que je voie s'il me servirait peut-être à quelque chose
De vous montrer un cœur méchant et irrité...
Non certes, je ne le ferai pas!
car je ne veux pas que vous puissiez dire
Que j'aie jamais eu envie de manquer envers vous,
Car vous auriez ensuite quelque excuse,
Si je commettais à votre égard la moindre faute.
III
Je sais vraiment que ceci me sied fort bien,
Quoique tous prétendent qu'il est très inconvenant
Qu'une dame prie un cavalier au sujet d'elle-même
Et qu'elle lui tienne sans cesse un si long discours.
Mais celui qui le dit ne sait point bien juger,
Car je veux prouver, plutôt que de me laisser mourir,
Que dans la prière je trouve un grand réconfort
Quand je prie celui-là même par qui j'éprouve un dur chagrin.
IV
Il est passablement fou celui qui me blâme
De vous aimer, puisque cela me convient si bien,
Et celui qui parle ainsi ne sait ce qu'il en est de moi ;
Et il ne vous voit pas en cet instant comme je vous vis,
Quand vous me dîtes de n'avoir point de tristesse :
Qu'à quelque moment il pourrait arriver
Que de vous revoir j'aurais encore la joie.
Rien que de la promesse, j'en ai le cœur joyeux.
V
Tout autre amour, je le tiens à néant,
Et sachez bien que plus aucune joie ne me soutient
Sauf celle qui vient de vous, qui me réjouit et me ranime,
Quand je sens le plus de peine et d'angoisse ;
Et toujours je m'imagine
avoir joie et contentement
De vous, ami, que je ne puis changer,
Et je n'ai point de joie ni n'attends de secours
Sauf autant que j'en aurai en dormant.
VI
Désormais je ne sais ce qu'en ma faveur je puis vous offrir,
Car j'ai tenté par le mal et par le bien
Votre dur cœur, dont le mien ne se lasse point ;
Et je ne vous mande pas par autrui, car je vous le dis moi-même,
Que je mourrai, si vous ne voulez pas me réjouir
De quelque joie; et si vous me laissez mourir,
Vous ferez péché, et je serai par là dans la souffrance,
Et par là vous serez blâmé vilainement.
Version cantalienne
I
Amics, s'ie-us trobes avinen,
Humil e franc e de bona merce,
Be-us amera, quan era m'en sove
Que-us trob vas mi mal e fellon e trie;
E fauc chanssos per tal qu'ieu fass' auzir
Vostre bon pretz, don ieu non puosc sofrir
Que no-us fassa lauzar a tota gen,
On plus mi faitz mal et adiramen.
II
Jamais no-us tenrai per valen
Ni-us amarai de bon cor e de fe,
Tro que veirai si ja-m valria re,
Si-us mostrava cor fellon ni enic ;
Non farai ja, car non vuoill poscatz dir
Qu'ieu anc vas vos agues cor de faillir,
Qu'auriatz pois qualque razonamen,
S'ieu fazia vas vos nuill faillimen.
III
Jeu sai ben qu'a mi estai gen,
Si be-is dizon tuich que moût descove
Que dompna prei a cavallier de se
Ni que-l teigna totz temps tan lonc prezic ;
Mas cel qu'o ditz non sap ges ben chausir.
Qu'ieu vuoill proar, enans que-me lais morii
Qu'el preiar ai un gran revenimen
Quan prec cellui don ai greu pessamen.
IV
Assatz es fols qui m'en repren
De vos amar, pois tan gen mi cove,
E cel qu'o ditz no sap cum s'es de me ;
Ni no-us vei ges aras si cum vos vie,
Quan me dissetz que non agues cossir,
Que calqu'ora poiri 'endevenir
Que n'auria enqueras jauzimen :
De sol lo dich n'ai ieu lo cor jauzen.
V
Tot'autr' amor teing a nien,
E sapchatz ben que mais jois no-m soste
Mas lo vostre, que m'alegr'e-m rêve,
On mais eu sent d'afan e de destric ;
E-m cuig ades alegrar e jauzir
De vos, amies, qu'ieu non puosc convertir,
Ni joi non ai, ni socors non aten
Mas sol aitan quan n'aurai en dormen.
VI
Oimais non sai que-us mi presen,
Que cercat ai et ab mal et ab be
Vostre dur cor, don lo mieus no-is recre ;
E no-us o man, qu ieu mezeissa-us o dic,
Qu moraï me, si no-m voletz jauzir
De qualque joi ; e si-m laissatz morir,
Faretz peccat, e serai n'en tormen,
E seretz ne blasmatz vilanamen
CANSO / CHANSON
C'est un honneur pour moi de vous aimer et de vous prier, même sans profit.
(Ja de chantar non degr'aver talan)
I
Désormais de chanter je ne devrais pas avoir envie,
Car plus je chante
Et pis il en va de mon amour,
Puisque plaintes et pleurs
Font en moi leur séjour ;
Car en un mauvais service
J'ai engagé mon cœur et moi-même,
Et si à bref délai Il ne me retient près de lui,
J'ai fait trop longue attente.
II
Ah ! bel ami, du moins qu'un bel accueil
Me soit fait par vous avant
Que je meure de douleur,
Car les amoureux
Vous tiennent pour farouche
Voyant qu'aucune joie ne m'advient
De vous, et pourtant je ne me lasse pas
D'aimer avec bonne foi,
En tous temps, sans cœur volage.
III
Mais jamais envers vous je n'aurai cœur vil
Ni plein de fourberie,
Bien qu'en échange je vous trouve pire à mon égard,
Car je tiens à grand honneur
Pour moi cette conduite, au fond de mon cœur.
Au contraire je suis pensive, quand il me souvient
Du riche mérite qui vous protège,
Et je sais bien qu'il vous convient
Une dame de plus haut parage.
IV
Depuis que je vous ai vu, j'ai été à vos ordres,
Et jamais néanmoins,
Ami, je ne vous en trouvai meilleur pour moi;
Car ni suppliant
Ne m'a été envoyé par vous ni messager
Disant que vous tourniez le frein vers moi,
Ami, et que pour moi vous fassiez rien.
Puisque la joie ne me soutient pas,
Peu s'en faut que de douleur je n'enrage.
V
Si je devais en avoir profit, je vous rappellerais bien, en chantant,
Que je possédai votre gant
Que je dérobai avec grande frayeur ;
Puis j'eus peur
Que vous en subissiez dommage
Auprès de celle qui vous captive,
Ami : c'est pourquoi tout de suite
Je vous le rendis, car je crois bien
Que je n'ai point de pouvoir sur lui.
VI
Pour les cavaliers, je reconnais qu'ils en usent à leur détriment,
Parce que présentement ils prient
Les dames plus qu'elles ne les prient, eux,
Car elles n'ont en cela ni autre puissance
Qu'eux, ni seigneurie.
Et puisqu'une dame se résout
A aimer, elle doit bien prier
Un cavalier, si en lui elle voit
Prouesse et vasselage
.
VII
Dame « Il n'y a mieux », toujours,
J'aime un objet dont me vient la souffrance,
Car celui qui maintient la Valeur
A envers moi un cœur volage.
VIII
« Beau Nom », point je ne me décourage
De vous aimer toujours,
Car je vis avec bonne foi,
Bonté et cœur constant.
Version cantalienne
I
Ja de chantar non degr'aver talan,
Quar on mais chan
E pieitz me vai d'amor,
Que plaing e plor
Fan en mi lor estatge ;
Car en mala merce
Ai mes mon cor e me,
E s'en breu no-m rete,
Trop ai faich lonc badatge.
II
Ai ! bels amics, sivals un-bel semblan
Mi faitz enan
Qu'ieu moira de dolor,Que-l amador
Vos tenon per salvatge
Car joia non m' ave
De vos, don no-m recre
D’amar per bona fe,
Totz temps, ses cor volatge.
III
Mas ja vas vos non aurai cor truan
Ni plen d'engan,
Si tôt vos n'ai pejor,
Qu'a gran honor
M'o teing en mon coratge ;
Ans pens, quan mi sove
Del rie pretz que-us mante,
E sai ben que-us cove
Dompna d'aussor paratge.
IV
Despois vos vi, fui al rostre coman,
Et anc per tan,
Amics, no-us n'aie meillor ;
Que prejadur
No-m mandetz ni messatge,
Que ja-m viretz lo fre,
Amics, ni-m fassatz re ;
Car jois non mi soste,
A pauc de dol non ratge.
V
Si pro i-agues, be-us membri' en chantan
Qu'aic vostre gan
Qu'emblei ab gran temor ;
Pois aic paor
Que i-aguessetz dampnatge
D'aicella que-us rete,
Amics : per qu'ieu desse
Lo tornei, car ben cre
Qu'ieu no'n ai poderatge.
VI
Dels cavalliers conosc que-i fan lor dan.
Ouar ja prejan
Dompnas plus qu'ellas lor,
Ou'autra ricor
No i-an, ni seïgnoratge ;
Que pois dompna s'ave
D'amar, prejar deu be
Cavallier, s'en lui ve
Proez'e vassalatge.
VII
Dompna na Mieils, ancse
Am so don mais mi ve,
Car cel qui pretz mante
VIII
Bels Noms, ges no-m recre
De vos amar jasse,
Car viu en bona fe,
Bontatz e ferm coratge.
CANSO / CHANSON
Trop longtemps absent et peut-être infidèle, vous trouverez toujours en moi constance et bel
accueil.
I
Vous avez fait fort long séjour,
Ami, depuis que vous vous êtes éloigné de moi,
Et pour moi c'est pénible et affreux,
Car vous m'avez juré et garanti
Que durant les jours de votre vie
Vous n'auriez d'autre dame que moi;
Et si d'une autre rien vous touche,
Alors vous m’avez tuée et trahie,
Car j'avais en vous cette espérance
Que vous m'aimeriez sans que j'eusse à douter.
II
Bel ami, d'un cœur fidèle
Je vous aimai, quand vous m'eûtes plu,
Et je sais que j'ai fait une folie,
Car vous ne vous en êtes que davantage séparé de moi,
Parce que je n'ai jamais usé envers vous de détour ;
Et ainsi vous me faites le mal pour le bien !
Je vous aime bien et ne m'en lasse point,
Mais l'amour m'a si fort saisie
Que je ne crois pas que je puisse avoir
Aucune aise sans votre amitié.
III
J'aurai introduit un fort mauvais usage
Pour les autres amoureuses:
Car (pour gage) on a coutume de leur transmettre un message
Et des paroles triées et choisies,
Et moi, je me tiens pour garantie,
Ami, par la confiance que j'ai,
Quand je vous prie, qu'une telle attitude me sied ;
Car la plus noble en est enorgueillie
Si elle a de vous quelque satisfaction
De baiser ou d'entrevue.
IV
Malheur à moi, si jamais je montrai
Pour vous cœur volage ou si je fus changeante!
Et aucun galant de n'importe quel rang
Ne fut jamais désiré par moi.
Mais je suis pensive et chagrine
Parce qu'il ne vous souvient pas de mon amour,
Et si de vous ne me vient nulle joie,
Vous me trouverez tôt morte;
Car pour un peu de tourment
Une femme meurt, si on ne le repousse d'elle tout entier.
V
Tout le mal et le dommage
Qui grâce à vous m'a été réservé
Ma parenté me le fait prendre en gré,
Et par dessus tous mon mari ;
Et si jamais vous fîtes envers moi une faute
Je vous la pardonne de bonne foi;
Et je vous prie de venir à moi
Après que vous aurez entendu
Ma chanson, car je vous donne garantie
Que vous trouverez ici bel accueil.
Version cantalienne
I
Mout avetz faich long estatge,
Amics, pois de mi-us partitz,
Et es me greu e salvatge,
Quar me juretz e-m plevitz
Que ais jorns de vostra vida
Non acsetz dompna mas me ;
E si d'autra vos perte,
M'i avetz mort' e trahida,
Qu'avi'en vos m'esperanssa lo
Que m'amassetz ses doptanssa.
II
Bels amics, de fin coratge
Vos amei, pois m'abellitz,
E sai que faich ai follatge,
Que plus m'en etz escaritz,
Qu'anc non fis vas vos ganchida ;
E si-m f asetz mal per be !
Be' us am e non m'en recre,
Mas tan m'a amors sazida
Qu'ieu non cre que benananssa
Puosc' aver ses vostr' amanssa.
III
Mout aurai mes mal usatge
A las autras amairitz :
Qu'om sol trametre messatge
E motz triatz e chausitz,
Et ieu tenc me per garida,
Amics, a la mia fe,
Quan vos prec, qu'aissi-m cove ;
Que-l plus pros n'es enriquida
S'a de vos qualqu'aondanssa
De baisar o d'acoindanssa.
IV
Mal aj'ieu, s'anc cor volatge
Vos aic ni-us fui camjairitz !
Ni drutz de negun paratge
Per me non fo encobitz.
Anz sui pensiv'e marrida
Car de m'amor no-us sove,
E si de vos jois no-m ve,
Tost me trobaretz fenida :
Car per pauc de malananssa
Mor dompna, s'om tôt no-il lanssa.
V
Tôt lo maltraich e-l dompnatge
Que per vos m'es escaritz
Me-l fai grazir mos linhatge
E sobre totz mos maritz ;
E s'anc fetz vas me faillida,
Perdon la-us per bona fe ;
E prec que venhatz a me,
Despois quez auretz auzida
Ma chanson, que-us fatz fiansa
Sai trobetz bella semblansa.
CANSO / CHANSON
Il me faudra mourir, s'il ne me fait pas l'aumône d'une réponse et d'un regard, à défaut d'un baiser.
I
Par une joie qui de l'amour me vienne
II ne me faudra pas aujourd'hui me réjouir,
Car je ne crois pas qu'il me prenne en gré
Celui qui jamais ne voulut exaucer
Mes bonnes paroles ni mes chansons;
Et jamais non plus n'est venu le moment
Ou je pusse me passer de lui;
Je crois plutôt qu'il me conviendra d'en mourir,
Puisque je vois qu'il demeure avec telle autre
Dont pour moi il ne veut se séparer.
II
Il faudra m'en séparer puisqu'il ne me juge pas digne de lui,
Car les chagrins m'ont faite comme morte ;
Et puisqu'il ne lui plaît pas de me retenir,
Qu'il veuille du moins m'écouter en ceci
Qu'avec ses aimables réponses
Il me tienne le cœur joyeux.
Et qu'à sa dame il ne déplaise aucunement
Si je le fais s'enhardir jusque-là,
Car je ne le prie pas que pour moi il s'abstienne
De l'aimer ni de la servir.
III
Qu'il la serve, elle ; mais qu'il me ranime en cette angoisse
De manière qu'il ne me laisse pas tout à fait mourir,
Car j'ai peur de m'éteindre victime
De son amour, par qui il me rend languissante. Ah ! ami vaillant et bon,
Puisque vous êtes le meilleur ami qui fut jamais,
Ne veuillez pas qu'ailleurs je me tourne —
Puisque vous ne voulez pour moi rien faire ni dire —
En sorte qu'un jour bientôt je m'abstienne.
De vous aimer et prendre en gré.
IV
J'agrée pour vous, quoi qu'il m'en arrive, Toute la peine et le souci;
Et que nul chevalier ne s'occupe
De moi, car je n'en désire pas un seul :
Bel ami, par contre je vous désire fort,
Vous sur qui je tiens attachés les deux yeux ;
Et il me plaît de vous contempler,
Car jamais je ne saurais en distinguer un aussi beau.
Je prie Dieu qu'un jour je vous ceigne avec mes bras,
Car nul autre ne peut m’enrichir.
V
Je suis riche, pourvu qu'il vous souvienne
D'imaginer comment je pourrais venir en un lieu
Où je vous baise et vous étreigne,
Car avec cela peut se ranimer
Mon corps, qui est grandement
Désireux et avide de vous.
Ami, ne me laissez pas mourir :
Puisque je ne puis me soustraire à vous,
Faites-moi un bel accueil qui me ranime,
Faites-le-moi, car le chagrin me tuera.
Version cantalienne
I
Per joi que d'amor m'avegna
No-m calgr' ogan esbaudir,
Qu'eu no cre qu'en grat me tegna
Cel qu'anc no vole obezir
Mos bos motz ni mas cansos ;
Ni anc no fon la sazos
Qu'ie-m pogues de lui sofrir ;
Ans tem que-m n'er a morir,
Pos vei c'ab tal autra regna
Don per mi no-s vol partir.
II
Partir m'en er, mas no-m degna,
Que morta m'an li cossir ;
E pois no-ill platz que-m retegna,
Vueilla-m d'aitant obezir
C'ab sos avinens respos
Me tegna lo cor joios.
E ja a sidons no tir
S'ie-l fas d'aitan enardir.
Qu'ieu nol prec per mi que-s tegna
De leis amar ni servir.
III
Leis serva ; mas mi'n revegna
Que no-m lais del tot morir,
Quar paor ai que m'estagna
S'amors, don me fai languir.
Hai ! amics valens e bos,
Car es lo meiller c'anc fos,
No vuillatz c'aillors me vir —
Mas no-m volez far ni dîr —
Con ieu ja jorn me captegna
De vos amar ni grazir.
IV
Grazisc vos, con que m'en pregna,
Tôt lo maltrag e-l consir ;
E ja cavaliers no-s fegna
De mi, c'un sol non dezir :
Bels amies, si fas fort vos,
On tenc los oills ambedos ;
E plas me can vos remir,
C'anc tan bel non sai cauzir.
Dieus prec c'ab mos bratz vos cegna
C'autre no-m pot enriquir.
V
Rica soi, ab que-us sovegna
Com pogues en loc venir
On eu vos bais e-us estregna ;
Qu'ab aitan pot revenir
Mos cors, quez es envejos
De vos moût e cobeitos.
Amics, no-m laissatz morir :
Pueis de vos no-m posc gandir,
Un bel semblan que-m revegna
Faiz, que m'aucira-l consir.
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