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  • Réac, atrabilaire, mais non sans expérience le justifiant. Sens de l'humour permanent, mais hélas sens de la réalité qui s'échappe de jour en jour. Par contre, même houleux, j'aime bien les échanges de point de vue. Et sur tous les sujets.
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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 17:00

Marie Desmares, dite Mademoiselle de Champmeslé

Né à Rouen 1641 ou le 18 février 1642 

Décédée le 15 mai 1698 à Auteuil.

Jeune comédienne, elle épousa Pierre Fleurye, puis, très tôt devenue veuve, elle épousa en secondes noces Charles Chevillet, sieur de Champmeslé, acteur de la troupe de François Serdin à laquelle elle se joint.

Suivant son époux à Paris, elle entre au théâtre du Marais en 1668 où elle reçut l'enseignement de Regnault Petit-Jean, sieur de La Rocque. Il la fera fabuleusement jouer Vénus dans la fête de Vénus de Claude Boyer.

En remplacement de Mademoiselle des œillets , elle entre comme tragédienne dans la troupe de l'Hôtel de Bourgogne, et débute par le rôle d'Hermione d'Andromaque, puis celui de Bérénice de Jean Racine avec lequel elle eut une liaison jusqu'en 1677. Pour cet auteur, elle fut surtout la meilleure interprète de son œuvre qu'elle mit particulièrement en valeur par l'émotion qu'elle savait faire chanter ; donner du corps à toutes nobles ou futiles poésies. "La plus merveilleuse des comédiennes" écrira Madame de Sévigné. Toujours pour Racine, elle excellera aussi dans son rôle d'Atalide dans Bajozet, dans celui de Monime dans Mithridate, et encore celui de Phèdre dans Phèdre et Hippolyte. Et puis, Ariane, Junie et Roxane.

Au-delà de sa relation avec le dramaturge, elle en entama une autre avec le comte de Clermont-Tonnerre. Ce qui lui fit subir bon nombre de satire à son encontre. Avant cela, son lit avait connu le Marquis de Sévigné ; au-delà, Monsieur de Lafare. Son mari, vendeur de lyrisme à ses débuts, essaiyiste en la matière plus tard, n'est pas un jaloux confirmé. Humble, il évolue en parallèle, et, avec elle, ayant vécu les mêmes ambitions dans une part de misère, il accorde maintenant à son épouse sa part de gloire, assortie de joies méritées.

De toute façon, à cette époque, Paris n'était pas capitale de vertu , et davantage les artistes reconnues comme égéries de carnaval.

En 1679, avec toute la troupe de l'hôtel de Bourgogne, elle fut transférée à celui de Guénegaud. 

Ensuite, après la réunion du Marais à la Comédie Française, dont elle fut sociétaire, elle y fit un triomphe avec le rôle d'Iphigénie dans Oreste et Pylade (tragédie de La Grange-Chancel), en décembre 1697. Le répertoire n'est plus le même, mais le succès demeure !

Sans jamais avoir cessée de jouer jusqu'à sa mort, elle fut tout de même inhumée en l'église Saint-Sulpice en présence de son frère et de son époux. 

Elle fut la perle de l'hôtel de Bourgogne, et sans aucun doute à porter au panthéon du théâtre français. "Une lyre de la comédie" aurait pu dire Boileau qui, malgré sa réputation de charretier, ne cessa pourtant d'encenser sa grâce.

 

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