Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Clif C'est Quoi ?

  • : CLIF (Club Litteraire d'Ile de France)
  • : Club littéraire d'Ile de France est un site de publication internet de littérature francophone. Vous desirez lire des textes inédits ou publier vos propres textes ? Nouvelles fantastiques, romantiques ou fantaisy... Des poesies, des essais ou autres... N'hésitez pas à nous contacter. Vous êtes le bienvenu !
  • Contact

Administrateur

  • Laurent
  • Réac, atrabilaire, mais non sans expérience le justifiant. Sens de l'humour permanent, mais hélas sens de la réalité qui s'échappe de jour en jour. Par contre, même houleux, j'aime bien les échanges de point de vue. Et sur tous les sujets.
  • Réac, atrabilaire, mais non sans expérience le justifiant. Sens de l'humour permanent, mais hélas sens de la réalité qui s'échappe de jour en jour. Par contre, même houleux, j'aime bien les échanges de point de vue. Et sur tous les sujets.

Recherche

Archives

17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 07:31

Les Enfants sans souci

 

Les Enfants sans souci ou Confrérie des sots, paraissant issus des célébrants de la fête des fous, étaient des étudiants pour la plupart. Tout comme les basochiens, avec lesquels ils se confondent et dont l'association  fut reconnue en 1303, ils jouaient à tous publics parisiens des représentations de farces et moralités, ainsi que les soties dont ils furent les créateurs (le plus souvent, la scène, c'était la rue ou encore les tréteaux de foire). Le roi Charles VI avait officialisé leur existence par la reconnaissance de leur chef de troupe, alors titré Prince des sots. Il semble que déjà, à cette époque, ils s'établissaient en l'actuelle rue Greneta, soit proche de l'hôpital de la Trinité. Au début du XVI è siècle apparue une dignité secondaire au sein de leur mouvement : "Mère-Sotte".

Celle-ci fut attribuée un temps au dramaturge Pierre Gringoire, rhétoriqueur et ami de Clément Marot qui, lui aussi, se mêlera et écrira sur et pour les Enfants sans souci : "car noble cœur ne cherche que soulas" (par soulas, entendons le soulagement, le repos, le divertissement).

Une interdiction de 1540 les obligea à se fondre dans divers troupes de théâtre, mais l'intérêt de leurs spectacles tomba rapidement en désuétude par l'émergence des dramaturges de la fin du siècle. D'autres historiens s'accordent à dire qu'ils furent chassés de la Trinité en 1539 pour avoir produit certaines pièces estimées osées, pour ne pas les reconnaître  satiriques, et que, liée à la Confrérie de la Passion, ils auraient suivi cette dernière en son nouvel établissement, à l'Hôtel de Bourgogne.

 

Non trop en marge de cela, avec l’arrivée de l’imprimerie, voyons disparaître peu à peu la plupart des artistes ambulants qui, par l’utilisation de la rue, livraient au peuple certaines cultures et informations parallèles à l’Église. Aussi, François 1er, en dehors de son érudition et son désir d’évolution, ordonna bon nombre arrêtés réprimant, entre autre la satire, toute confusion entre le clergé établit et la réforme naissante. Si les farces et moralités conservaient leur légèreté ancestrale, la sotie, par contre, traduisait davantage des situations d’actualité. Le principe allégorique de la transposition du monde réel demeurait tout autant respecté que celui de la farce, mais les personnages équivoques collant aux notables et institutions visés se rapprochaient beaucoup plus de l’invective que de la simple moquerie. Si ce type d’humour avait servi le roi Louis XII dans ses démêlés avec le pape, il n’était plus hélas du goût de son successeur.

Retour à 

Hôtel de Bourgogne

Partager cet article
Repost0

commentaires