Elle ne sut qui j'étais...

Elle ne sut qui j’étais,
ceci sans voir que je lui appartenais.
Prétention reste à moi de croire encore à cela.
Et, en parlant d’encore, c’est encore et encore que l’amertume s’empare de moi.

Mais, du temps où je me vouais, à ses manques, vouloir les combler, de ses désirs, hélas elle fut tôt apte ailleurs à les diriger.
Elle s’amuse, dit-elle, et pourtant femme fragile, elle réveilla ma fragilité.

D’avec elle, de ces non éloignés vécus jours,
maintenant reconnus sans retour,
mon esprit et mon cœur se remplissent d’inutiles raisons,
si ce n’est que de vaines passions.

Vouloir jouir des femmes demeure un vilain jeu ;
disons un jeu dangereux !

À mon simili enfer, où peu de soleil n’apparaît,
j’ai pourtant connu de brèves, mais inoubliables caresses.
Je parles ici d’une petite, brune et jeune femme,
semblant de tous avoir été ignoré,
mais ayant cependant intervenu un temps à l’encontre de ma détresse.

Un ensemble reste maniéré chez elle,
mais, pour moi, c’est toujours la plus belle.
Et, entendez-là que, sans user,
ni comptabiliser
de verbes sereins, à celle qui m’a heurté,
celle qui fuit ma vie,
de pour ma part, je regrette que ce le soit par écrit.

Laurent Lafargeas.
157-2008. 13.06.2008.