6 juin 2008
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Aux milliards de mes survivants
Lorsque vous entendrez, résolus, mes cris et mes comptes,
estimerez au moins l’once de mon mérite, je vous retournerai,
d’où je serai, le corsé corrigé de mon hypocrite existence d’antan.
Peut-être qu’alors, sans plus ne couver la rancune - dont la forte capacité fut celle de demeurer en moi -, je pardonnerai à tous,
à vous tous, vos lacunes, l’égarement de vos âmes.
Croyez-là que, sans plus d’oreille, je jouirai tout de même de ce constat : celui dont la trop longue carence me fit tant défaut.
Alors, je vous aimerai sans pour autant ne plus vous fréquenter ;
je vous apprécierai, malgré votre indétrônable médiocrité.
Laurent Lafargeas.
144-1996. ed. 25.05.2008.
Lorsque vous entendrez, résolus, mes cris et mes comptes,
estimerez au moins l’once de mon mérite, je vous retournerai,
d’où je serai, le corsé corrigé de mon hypocrite existence d’antan.
Peut-être qu’alors, sans plus ne couver la rancune - dont la forte capacité fut celle de demeurer en moi -, je pardonnerai à tous,
à vous tous, vos lacunes, l’égarement de vos âmes.
Croyez-là que, sans plus d’oreille, je jouirai tout de même de ce constat : celui dont la trop longue carence me fit tant défaut.
Alors, je vous aimerai sans pour autant ne plus vous fréquenter ;
je vous apprécierai, malgré votre indétrônable médiocrité.
Laurent Lafargeas.
144-1996. ed. 25.05.2008.