Le fond de l'air effrai

Le fond de l’air effrai

Un match de penseurs sur le ring du temps qui passe…

De l’âge des cavernes au temps des computers, l’être humain s’est évertué à laisser sa trace sur tout ce qu’il pouvait : sur la pierre, sur les parchemins, sur les pages des livres… Chaque siècle produit ses artistes, ses scientifiques, ses penseurs. A ma droite l’acteur belge Jean-Claude François Camille Van Varenberg dit Jean-Claude-Vandamme (son nom d’acteur) né à Berghem-Saint-Agathe, dans la banlieue de Bruxelles le 18 Octobre 1960. Athlète accompli, il fait une brillante carrière dans les films de karaté et émaille ses interviews de citations tous plus flamboyantes les unes que les autres. A ma gauche le philosophe allemand Georg Wilhelm Friedrich Hegel, né à Stuttgard en 1770, décédé à Berlin en 1831. Ce dernier élabore à partir de son ouvrage, ‘’la Phénoménologie de l’esprit’’ le projet de ‘’penser la vie’’, tributaire d’un dualisme où l’être et la pensée sont séparés, est dépassé dans la mesure où désormais le monde, la connaissance de ce monde et le discours dans lequel elle s’exprime sont conçus comme le développement du concept… Pour départager les deux protagonistes de ce combat de titans, nous ferons une étude comparative d’un texte du philosophe et de trois petits textes de l’acteur avec un thème commun : définir ‘’l’air’’.

1ere partie, hier :

‘’L’air. L’élément de la simplicité indifférenciée n’est plus l’identité positive avec soi, cette ipso-manifestation qui est la lumière comme telle, mais seulement une université négative, en tant quelle est réduite au moment sans ipséité d’un aluid, donc également grave. Cette identité, en tant qu’elle est l’universalité négative, est la puissance insoupçonnée, mais insidieuse et consumante, qui s’exerce sur l’individuel et sur  l’organique ; la fluidité passive à l’égard de la lumière, translucide mais volatilisant en elle tout ce qui est individuel ayant à l’extérieur une élasticité mécanique, pénétrant partout, l’air.’’

HEGEL, Encyclopédie des sciences philosophiques en abrégé, Philosophie de la  nature, § 282, 1817

2eme partie, aujourd’hui :

‘’Je suis fasciné par l’air. Si on enlevait l’air du ciel tout les oiseaux tomberaient par terre… Et le avions aussi… En même temps l’air tu peux pas le toucher… çà existe et çà existe pas… çà nourrit l’homme sans qu’il ait faim… it’s magic… l’air c’est beau, en même temps tu peux pas le voir, c’est doux et tu peux pas le toucher…l’air c’est un peu comme mon cerveau…’’

‘’L’air est fait d’oxygène CO2…’’

‘’Air is life, et la… la, la, la, la, la… life c’est l’amour ! Tout cela, alors qu’il y a un an, je t’aurais parlé de mes muscles.’’

VAN DAMME, Parlez-vous le Jean-Claude,Dominique Duforest, éditions Hors Collection, 2003.

       Deux styles, deux époques, un seul objectif : la clarté !

Franck Dumont 2014