AVATAR, T’AS LA CRÈME !
Poussé hors de chez moi par la curiosité et par le pilonnage des katiouchas publicito-médiatiques, j’ai été voir le ‘’film’’ AVATAR. Ce produit frelaté est un collage de vignettes piquées çà et là dans des bouquins, des BD, des films de science fiction. Que les victimes de ces plagiats n’aient pas l’outrecuidance de demander des comptes, les chiffres parlent : des millions de dollars de recettes, de quoi se payer une armée d’avocats. Avis à quiconque oserait ne pas se prosterner devant l’idole à gueule de caisse enregistreuse ! AVATAR invente un concept : le ‘’CINÉ FAST FOOD’’. Image en 3 D, triple burger avec de la sauce et du fromage à chaque étage ; son hyper puissant : rajouter deux gros paquets de frites ! Dégoulinade de couleurs, encore des frites avec du ketchup et de la sauce barbecue et deux gros verres de sodas. Puis, une extraterrestre sexy, sauce piquant sur les maxi-barquettes de nuggets au vrai croupion de poulet ; de la baston style western de l’espace et puis, une scène d’amour sucrée vue et revue. Vite, deux milk-shakes ! Attendez, c’est pas fini ; va falloir s’avaler le happy end, la mort du méchant, la victoire des gentils, le son à fond les gamelles, çà tape ; desserts de sucreries glacées avec alternances de couches de caramel, de chantilly et de je ne sais pas quoi d’autre, le tout arrosé d’un autre grand verre de soda ! Et puis çà y est, c’est fini… Le sucre et le gras collent aux mains. Essuyez-vous, et sortez de la salle. Au bout de dix minutes les plus voraces restent sur leur faim ; jusqu’à la sortie d’AVATAR 2, 3, 4... AVATAR : le triomphe du business, deux goldens bollocks en récompense des services rendus à l’industrie de la pellicule ! L’art vaincu par K.O. avec des gants de boxe truqués, remplis de pièces de dix dollars. Un tube creux avec du vide autour. Bref, le néant…
Franck Dumont