À la gloire de la solitude
Il est dans notre monde certaines forces humiliées autant que peut l’être un géant et noble cétacé occis sur le pont d’un baleinier ; puis il perdurent des forces viles jamais contrariées, puis des forces passives, puis de nouvelles forces dont personne ne remarque la naissance ; puis des forces criminelles, des forces plus volcaniques que les volcans sont volcaniques, des forces davantage spirituelles qu’autres, des forces saines, des forces jamais humbles, des forces inutiles, vaines, insipides. Enfin, les forces de notre monde hélas présentent trop d’oppositions extrêmes en ce sens pour que notre accalmie n’en soit continuellement garantie ; trop de forces divergentes nous rappelant que nous demeurons sans défense, et ceci malgré les forces qui nous habitent.
Et, c’est en cela que je dresserais l’effigie de la solitude comme l’idéale sauvegarde, le culte unique du bon sens en notre dit monde.
Notez-là, que le meilleur opus trouve son germe en ce qu’il se passe du congénère, tout autant que le plane de la buse n’a d’efficacité que lorsqu’il reste, dans le silence, complètement isolé.
Laurent Lafargeas.
145-2002.ed.25.05.2008.