François Boucher
Nos saisons
Si les montagnes pouvaient parler,
soyez-en sûr j'en connais une,
qui répondrait pour ses rochers
et, sur les flancs de sa dune,
d'un jour d'avril ensoleillé,
qu'elle nous vit nous enlacer,
mon coeur lui tremblant
et votre corps plus nonchalant.
Je me souviens aussi du vent,
vous étiez lasse dans son chant,
j'étais bercé d'un autre souffle,
celui rêveur de votre bouche.
De vos baisers j'en voulais d'autres,
de très longs et plus endormis ;
j'en bu et ce fut les nôtres,
votre coeur lui, il m'a nourrit.
Et, ce souvenir,
celui de mai,
sur lequel mon corps nageait,
de vos caresses, de vos cheveux
et dans vos yeux,
elle, mon âme se noyait.
Laurent LAFARGEAS
P32-1982