Par delà je m’avance
Et c’est chaque souffrance
qui me sera un jour
un aiguillon de volupté
Quelques moments encore
je serai délivré
Ivre, je m’étendrai
dans le sein de l’Amour
d’une vie infinie
La vague forte monte en moi
tandis que je demeure
du regard attaché à toi
Là-bas dans tes profondeurs
Car sur terre ici
tout ton lustre s’efface
C’est une ombre qui ceint
d’une couronne de fraîcheur
mon front
Mon Aimée, que ton aspiration
puissante m’attire
et que j’aille m’endormir
Que je puisse enfin aimer
cette jouvence de la Mort
Que mon sang se métamorphose enfin
Baume et souffle éthéré
Vivant au long des jours je vais
Plein de foi et d’ardeur
avec les nuits je meurs
en un embrasement sacré.
Jean-Luc