5 juin 2006
Nous sommes le 5 juin 2006, lundi de Pentecôte. Même scénario que l’année dernière…
Le gouvernement, faisant appel à notre esprit de solidarité, à notre désir de venir en aide aux personnes âgées, invite la population active à se sacrifier d’une journée de travail ; ceci , en plus des charges sociales prévues à cet effet – disons à tous les effets -.
Alors, c’est un jour férié correspondant à une fête religieuse qui sera donc choisit, et non pas une fête dite nationale, comme le 8 mai, par exemple. Ici, s’eut été offusquer une dominante affection du peuple à l’égard d’une classe dirigeante à peine sortante.
Longtemps à l’avance dis-je, 0,30 % furent mensuellement ajoutés au cumule des cotisations patronales ( cette ponction se nomme Contribution solidarité autonomie).
Bravo !… ; surtout après la lourde pastille de la semaine des trente cinq heures, mais qui travaille réellement ce jour là ? , qui donne l’exemple de la fameuse solidarité ?, qui se juxtapose au plus près de l’autorité ?…
Voyez-là, le service public bien entendu, qui, de coutume, ne fréquente pas les églises d’une façon assidue, mais qui se rapproche, ici fort étrangement des avantages actuels du nouveau testament. Observez également, à cette date, la fermeture des écoles, des collèges, des préfectures et d’une majorité de toutes les administrations, quand ces dernières ne se trouvent en effectif réduit jusqu’au lendemain.
Une fois de plus, nous pouvons constater que le refus d’obtempérer demeure bien dans les cordes d’une certaine élite privilégiée, et que les sacrifices sont toujours à la charge des mêmes français ; entendons-là, ceux constituant la nationale vache à lait : l’entreprise privée.
Albert Keyan