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  • Réac, atrabilaire, mais non sans expérience le justifiant. Sens de l'humour permanent, mais hélas sens de la réalité qui s'échappe de jour en jour. Par contre, même houleux, j'aime bien les échanges de point de vue. Et sur tous les sujets.
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10 avril 2005 7 10 /04 /avril /2005 00:00

LES VOISINS

Lorsque nous avons emménagé, le couple devait déjà être dans le quartier depuis un certain temps. Au début de mon arrivée, j'avais tellement de travail que je ne prêtais pas attention à eux. Je les voyais de temps en temps : jamais l'un sans l'autre. Ne voyant aucun enfant, j'en avais conclu qu'ils étaient seuls ici.
Nous nous ignorions, le temps n'était pas encore venu pour moi, de m'interesser au voisinage. Puis le printemps s'annonçant, je me décidai à entretenir le jardin, j'avais fort à faire. Avec ses grands arbres centenaires, il avait des dimensions impressionnantes, qui me décourageaient un peu. Cela me demanderait beaucoup de temps et de travail pour le remettre en état.

Tous les matins, je me retrouvais donc à l'extérieur, et c'est là que j'ai commencé à les remarquer. Bien sûr, je faisais comme si je ne les voyais pas. Discrétion oblige, mais je me sentais observée, pour ne pas dire épiée. Quelquefois, Fifi, mon chat me tenait compagnie, et je voyais bien qu'ils le regardaient d'une façon inamicale, comme s'ils s'en méfiaient. Ils ne devaient pas aimer les chats. Il était pourtant bien gentil, Fifi, tout noir avec de grands yeux verts, il avait quelque chose de Lucifer, mais ce n'était qu'une impression. Je voyais bien que lui aussi les avait remarqués, mais plutot indifférent, comme s'ils n'existaient pas. Le temps passait, et nous en étions toujours aux observations, aucun rapprochement.

Pourtant un jour, j'étais dans la maison, quand je les ai vus au bout du chemin. Lui devant, marchant très lentement, elle le suivant à deux ou trois mètres, regardant de tous côtés, comme inquiète. Je me dis qu'il fallait que j'aille voir, mais le téléphone m'a surprise, et le temps d'une rapide conversation pour m'excuser, ils avaient disparus de mon jardin. Le courage leur avait sûrement manqué pour venir jusqu'à la terrasse. Je m'étonnais de ne voir toujours aucun enfant, mais chacun vit comme il veut.

Cette situation aurait pu durer encore longtemps, lorsqu'un jour où je me trouvais au fond du jardin, j'ai entendu des cris stridents d'angoisse. Je me précipitais pour porter secours, mais hélas trop tard, le drame était joué.   

J'ai aperçu Fifi, tenant dans sa gueule un de mes petits voisins, tandis que l'autre courageusement le poursuivait à tire d'ailes en poussant de grands cris pour l'effrayer et lui faire lacher prise. Ils ont disparus dans un buisson, puis Fifi, est reparu assez content de lui et je n'ai plus revu le couple de pies qui avait construit son nid en haut du grand cèdre.

 

RICORDEAU Jocelyne

 
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