La Villa D'arboréa La villa d’Arboréa Ève brossait ses cheveux de son peigne. Adam la regardait mêler l’écaille au crin, ne songeant pas qu’un peintre la lui peigne. Il lui dit : Je t’aime, mais pensait : je te crains ! Jean-Luc D’une saison à l’autre,...
Jean-Baptiste Greuze Nos enfants Nos enfants, dans une maison, c’est de la lumière forte qui anéantit toutes les ombres, c’est de la musique permanente qui se passe d’ovation. Nos enfants, dans la maison, c’est de la joie mêlée de colère, c’est ici la...
Musique de Vincent Lafargeas. Concerto pour piano et clarinette in a minor (allegro) Jean-Luc IX La nuit est très épaisse. Un unique éclairage tente de veiller la cour. Alympe a fait lever la herse depuis qu’elle fut informée du sommeil de sa mère. Couverte...
Le messidor de Fompeyre Musique de Vincent Lafargeas Le messidor de Fompeyre Le suicide, universellement reconnu acte de couardise, demeure trop souvent la pourtant seule issue contre la générale adversité préconisant son contraire. Sur ce fait donc,...
Agnès « Toute bonne décision peut se voir assortie de résultats, autant que véhémence irréfléchie ne saurait jamais ne pas être suivie de tristes conséquences. » - Je vous laisse fermer, madame Sénéchal ?... - Oui, Sébastien..., merci ! - Bonsoir ! -...
Concerto pour piano et violon in G minor (allegro non molto) Musique de Vincent Lafargeas. Mense L‘ignorance est un état dont les frontières sont consolidées par la raison. Le square paraissait déserté sous la persévérance d’une pluie fine et glacée dont...
René Demeurisse Calvaire d’épeire Des quatorze mille façons de circuler puis de disparaître de ce monde, même géante, l’empreinte que nous y laissons demeure à peine visible. Bon ! ça va recommencer, leurs foutus travaux : ces transformations qui me paraissent...
Un coeur sûr de lui Faut-il que je parvienne au réel pour ne plus l'aimer? Pour ne plus aimer ce qu'il me semble n'être que moi. Faut-il que je descende de mon illusion pour enfin n'aimer qu'elle ? Elle et son devenir sans péril. Elle qui s'agace de ce...
Pierre Ambroise François Choderlos de Laclos Né à Amiens le 18 octobre 1741. Décédé à Tarente le 5 septembre 1803. Poussé par son père, il fut élève d'artillerie à La Fère en 1759. En 1761, il sera nommé sous-lieutenant, puis lieutenant en second. Affecté...
Irma Sänger (Musique de Vincent Lafargeas) Fugue pour piano in c minor Durant des siècles l’humanité s’est accompagnée de haine et de violence. À présent, si elle se séparait de ces attributs dont elle s’assortit parfois avec joie, souvent raffinée d’une...
Le Monstre Vacillant dans une mélancolie intense, il tient, retient et entretient son malheur : le souvenir éloigné - néanmoins proche,- d’un amour savant que rien ne remplacera. Vous pouvez le voir ! Aussi, il rutile d’attrait funèbre… Comme les reliques...
François Boucher Aquarelle Son reflet blafard, crispé, aux traits d’alcôve haineuse, comme le balancier d’un cadran rayé, elle s’efface puis elle s’évanouit, sa beauté endormie. Ses tranchantes grâces de vilenie gisent, se saoulent de pleurs savantes...
François Boucher À une feuille D’une solitude profonde et meurtrie, dans l’ignorance de vos caresses, lentes, suaves, mais toujours lointaines, j’ose vous boire autrement, vous, l’harmonie, l’écrin de tant de délicatesse. Comme l’ennui, je rêve sur de...
Modestie Sur votre visage d’inégalable beauté, de ce noble portrait, fidèle et rivé à l’adoration, j’écarte, moi, nos larmes de modestie. Captif de noces alléchantes, prisonnier de vos magies incertaines, j’invente et façonne un trône, épousant les formes...
Flashant vertige de l’Inachevé possédant la f orce / attirance du petit trou noir d’un pistolet braqué entre deux lobes du cerveau Paranoïa d’un demi-dieu chez les esclaves du bon sens et refus des connections J’imprime au fur et à mesure que je découvre...
François Boucher Coulangerine Son œil gisant sur de profonds oublis, comme une fontaine de pleurs antiques, elle aime à se déverser sur les places de mon admiration. Son regard rime et meurt avec dormir, dormir et mourir sur les rideaux de l’âge, de son...
François Boucher Femme Il n’y a pas d’inconnue. Vous restez la même ; celle qui se succède sans jamais être mieux, mais toujours désirable. Elle me quitte, elle s’enfuit parfois, mais revient autrement, et s’offre quelquefois. C’est elle qui, sans cesse,...
Pierre Paul Rubens Cheminant d’un pas lent mais convaincu, suivi du long cortège des représailles, Châtiment traverse la plaine infinie de la terre des hommes. Aujourd'hui, c'est la Haine qu'il s'en va traquer. Celle-ci, loin devant, dans sa course désordonnée,...
François Boucher Nos saisons Si les montagnes pouvaient parler, soyez-en sûr j'en connais une, qui répondrait pour ses rochers et, sur les flancs de sa dune, d'un jour d'avril ensoleillé, qu'elle nous vit nous enlacer, mon coeur lui tremblant et votre...
L’inconnue Entre vos yeux et les miens se voyait une pluie qui tombait sans cesse et sans vous ; vous l’inconnue sans mort, vous et votre regard qui vous lie pour toujours sur un horizon de vagues, votre regard qui nous lie à Eros, mort et mer, encore...
Gustave Doré Un dieu s’ennuyait quelque part dans les cieux. N’ayant rien d’autre à faire que d’inventer des choses utiles, désespéré de ne pas y trouver le bon, ni même pouvoir en deviner le mauvais, de ce qu’il faisait, il s’en lassait. Pour se divertir...
Les Hyènes Anonyme Sur le seuil des ténèbres, un ange put remarquer que deux chiennes luttaient pour l'erreur de la sincérité. S'arrachant en lambeaux quelques parties de leurs visages, là, sous la clarté de la lune, le sang coulait à flot. Puis, dans...
La vieille Dans sa messe éthylique, elle ne peut rien effacer, pas même la ride du devoir ! Elle survit sur la scène … Au fond d’un beau souvenir, ici se range le spontané. Presque fantôme, elle n’est plus à sa place ; question de malheur ! Encore que...
François Boucher Un manque Aucun ne penserait, ni d’apparence pas plus que sur le front, que s’étend le gouffre en moi et me fit naître en cet état. Le hasard n’y avait que faire, et pourtant il fit, et ce fut toi… Alors, de longues envies, de brèves...
Laurent Lafargeas, 1976 Mon frère Homme sans vécu, halluciné de l’erreur Le photographe maudit cette alliance agonique Boulet fatal à sa destinée précoce, qui le mène En dépit du bon sens mais pas du contre-sens De son enfance usée, l’intime rougit de...