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  • Laurent
  • Réac, atrabilaire, mais non sans expérience le justifiant. Sens de l'humour permanent, mais hélas sens de la réalité qui s'échappe de jour en jour. Par contre, même houleux, j'aime bien les échanges de point de vue. Et sur tous les sujets.
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11 février 2020 2 11 /02 /février /2020 09:23

Quand un homme et une femme se marient, il ne font plus qu'un. Mais le plus dur , c'est de savoir lequel.

George Bernard Shaw

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10 janvier 2020 5 10 /01 /janvier /2020 14:02

La passerelle

 

 

 

 

 

 

 

La prudence exigée d'autrui engendre inévitablement l'imprudence avant parfois la catastrophe.

 

 

 

 

 

 

Hier, la famille Guillard a fêté les 15 ans de Jérôme. Celui-ci n'aime pas trop le cidre, mais pour ce qui fut des cinquante crêpes que maman avait tendrement aromatisé l'appétit de l'adolescent n'eut à s'en plaindre. Ils n'étaient que cinq autour de cette dégustation du tantôt. L'ainé, Adrien, sa copine Sandra, Maman et jérôme bien sûr : puis Papa un peu plus tard. Depuis hier donc, Jérôme a 15 ans : l'âge où son frère obtint le droit de sortir ; le droit de parcourir la ville au-delà de la rue : disons au-delà du carrefour de cette rue. Pour sa part, Jérôme, il y a longtemps qu'il attend ce même droit. Non pas qu'elle soit d'une nécessité absolue cette autorisation, comme le répète trop souvent Maman, non pas qu'elle ne soit bénéfique en tous points, mais Jérôme subira la résistance absolue de sa mère encore plusieurs semaines. Et là, Jérôme bouillonne d'impatience ; et là Jérôme rêve de cette première liberté assortie d'un fort désir de grandir par la même occasion.

Les Guillard sont une famille sans histoire ; Français moyens sans aucune carence sanitaire. Papa et Maman se restent fidèles. Leurs enfants sont leur richesse. Bien entendu, elle n'est pas éternelle la famille Guillard. Le plus âgé s'en ira inévitablement un jour. Alors, qu'aurait à craindre Jérôme dans une petite ville de province de pas plus de trente mille âmes ? Du reste, Adrien – 17 ans - jusqu'ici, rien de détestable ne lui est jamais arrivé. Pourtant, la ville, du moins le centre-ville semble toujours traumatiser Maman. Oserions-nous dire qu'elle en génère une phobie ? Non ! Ce serait exagéré, mais davantage Jérôme au contact de cette même ville. Maman n'est généralement anxieuse de rien. C'est de savoir son cadet dans les rues qui l'inquiète profondément. Sur la question, Papa demeure plus serein. Disons moins alarmiste. Maintenant, l'enfant souhaite absolument voir plus loin. Certes, que partiellement, mais il veut parcourir la vie. Comment va -t-il aborder sa requête ? Parler de ses camarades de classe qui pour la plupart logent sur l'autre rive séparant la ville de ses faubourgs. Aussi, parler de sa copine Aurélie.

  • Maman.

  • Oui !

  • À présent, j'ai le droit de sortir.

  • Bien sûr! Pourquoi me demandes-tu cela ? Et avec cet accent relevé sur «  à présent ».

  • C'est que je voulais rendre visite à mon copain Denis, et …

  • Celui qui habite rue Lazare Carnot ?

  • Non ! Rue Sadi Carnot ; ce n'est pas le même personnage.

  • Peu importe ! C'est en ville.

  • Et alors, ce n'est pas le bout du monde.

  • Non ! Mais il faut que tu empruntes la passerelle.

  • Ça me paraît le plus court chemin, en effet.

  • Écoute, la passerelle elle est dangereuse ; elle reste peu balisée, également peu fiable en ses balustres.

  • Tu voudrais donc que je me rallonge jusqu'au pont ?

Une larme à l œil de Maman tente de s'épaissir, et c'est bien là le scénario que Jérôme appréhendait. Elle la camoufle, certes, mais cependant la trahie. Et elle se défend ; et elle hausse le ton.

      • N'aurais-tu pas mieux à faire ici ? Nous t'avons acheté une quantité de livres dont tu n'a pas encore même lu la première page. Occupe-toi à la maison ; tes copains tu les reverras demain, au collège.

      • Maman, j'ai 15 ans, je dois faire comme Adrien.

      • Tais-toi et va ! Fait comme Adrien, emprunte la passerelle pour gagner du temps. Elle ne t'apportera que des ennuis, et tu le constateras de toi-même ; sois en assuré.

      • Maman , qu'a -t-elle de si effrayante cette passerelle que nombre gens utilisent chaque jour ?

      • Alors va !

Les actions suivantes ne se firent pas attendre. Jérôme s'accompagna de Sébastien, un voisin connaisseur du centre- ville. La première destination fut celle de l'adresse d'Aurélie. Malheureusement cette dernière se voyait ostensiblement retenue prisonnière de ses parents.

Allons ailleurs donc !

Munis chacun d'un viatique, voilà nos deux garçons à la découverte des animations du centre. Leur peu de monnaie ne tarda guère à disparaître dans un flipper d'une salle de jeu. Aucune déconvenue, Jérôme vivait ici comme un réel jeudi après-midi de liberté.

À l'extrémité de la rue Saint-Pierre, ils croisèrent Denis, et, celui-ci moins démuni pour l'heure, eut la générosité de leur offrir deux pains au chocolat. Il est comme ça Denis : pas d'amitié sans partage.

Enfin, vers 17 heures, les trois amis se quittèrent avec l'engagement de se retrouver le samedi suivant au pied de la passerelle. Denis vantait une fête foraine qui occupera la place Cadet Roussel.

Le soir, Jérôme se montra particulièrement enjoué, heureux , aussi fort démonstratif à narrer sa journée auprès de sa mère qu'il ne cessait de remercier.

Hélas, Maman affichait sans conteste une totale neutralité à cette nouvelle liesse domestique.

La prémonition dominait en son intuition féminine - rien d'apaisé de ce côté si ! Comme pour reconnaissance, Jérôme fit des efforts de scolarité jusqu'au week-end. Courte période, mais la volonté était bien là.

Le samedi, Sébastien devait présenter Bruno, l'un de ses camarades de classe. Seize ans, de grande taille, exubérant, et peut-être légèrement provocateur. Pourtant Jérôme en fut très admirateur. Du moins de ce qu'il percevait de son originalité. Désormais, les quatre ados formaient une bande ; et on se marre bien. Dommage que la ville réunie plusieurs de ce type de bande, et davantage certaines plus belliqueuses que d'autres. Les gosses ça regarde trop la télé. Beaucoup s'identifient à Cassius Clay, Frank Nitti ou encore Malcolm McDowell dans le récent film « Orange mécanique ».

Une première altercation intervint entre Bruno et un trapu du même âge, accompagné de trois pseudos-gaulois relativement mal nippés.

Ce serait non peu dire que les motifs restaient flous, mais Denis estima qu'il fallait déserter cette réunion de manèges mal fréquentée. Plus tard, il invita même son équipe à prudemment regagner la passerelle. Ceci à la vue de leurs antagonistes leur filant le train. Bruno décida d'escorter sa nouvelle bande, histoire de les défendre au cas où, disait-il. Non mal lui en fut l'idée car les assaillants qu'ils avaient aux trousses restaient complètement déterminés à en découdre. Violence gratuite, sans aucun doute, et surtout violence significative de notre jeunesse d'après après guerre. La rixe débuta sur les quais. D'abord entre Bruno et le trapu, comme ce fut à prévoir. Puis les crépus se jetèrent sur Denis, Sébastien et Jérôme. Ce dernier s'engagea en hâte sur la passerelle. Ceci afin d'éviter une lutte dont il n'était pas coutumier. Denis est déjà à terre ; Sébastien se défend, mais les deux autres crapules rejoignent notre Jérôme avant de le pousser violemment sur la rambarde de protection. Le gamin pers l'équilibre, et son crâne percute la marge extérieure de la construction. De là, son corps probablement à demi-inanimé se retrouva aussitôt au beau milieu de la rivière. Jérôme sait nager – en piscine, sans conteste.

Ici, le milieu, la température de la saison n'offre pas l'aisance de la sauvegarde. De plus, le courant aidant fut prompt à la noyade. Autant dire que le SMUR devait avaler un échec quant à l'inespérée réanimation de la jeune victime. La gendarmerie eut par contre une mission beaucoup plus délicate : la visite chez Maman. Comprenez alors qu'au - delà de quelques mois d'hospitalisation spécialisée, Madame Guillard succomba de son chagrin, que, dans la famille, c'est le moins âgé qui devait partie le premier, et, qu'en général, notre monde aucunement n'offre une entière garantie existentielle, tout autant en province qu'ailleurs.

 

Laurent Lafargeas

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31 décembre 2019 2 31 /12 /décembre /2019 16:12

Non seulement la vie reste pénible et complètement inutile, mais aussi parfois trop longue a trouver son terme. 

 

Laurent Lafargeas

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30 décembre 2019 1 30 /12 /décembre /2019 16:15

Une phrase littéraire, c'est comme une robe de mariée, elle doit doit être structurée, harmonisée, travaillée si ce n'est magnifique ; sinon ! c'est l'échec du mariage avec le reste.

Laurent Lafargeas

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5 septembre 2019 4 05 /09 /septembre /2019 10:33

Aucune réussite ne fut pas assortie d'échecs.

Laurent Lafargeas

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6 août 2019 2 06 /08 /août /2019 10:19

Une nymphomane, c'est une femme qui a bénéficié d'un cerveau d'homme.

Laurent Lafargeas

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6 août 2019 2 06 /08 /août /2019 10:11

Les hommes naissent libres et égaux. Puis certains se marient.

Michel Galabru

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4 août 2019 7 04 /08 /août /2019 07:48

Le rien existe aussi bien que le quelque chose.

Héraclite d'Éphèse

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2 août 2019 5 02 /08 /août /2019 10:09

Des allemands en 1914, on disait "on les aura", eh bien maintenant, on les a.

Tristan Bernard

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30 mai 2019 4 30 /05 /mai /2019 06:42

On ne peut nier que la femme a distancé la guenon plus que l'homme le singe.

Jacques Deval

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