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  • Réac, atrabilaire, mais non sans expérience le justifiant. Sens de l'humour permanent, mais hélas sens de la réalité qui s'échappe de jour en jour. Par contre, même houleux, j'aime bien les échanges de point de vue. Et sur tous les sujets.
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15 avril 2015 3 15 /04 /avril /2015 16:56

Le vote obligatoire

Démocratie veut dire : Le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple.

En notre pays, le mot a déjà été transformé. C'est davantage : Le gouvernement du peuple, par l'élu, pour les caisses.

C'est le plus important les caisses ; surtout quand elles se vident à la même vitesse que la neige au soleil.

Liberté, Égalité, Fraternité est la devise de la République française. Elle date de 1790 cette devise sur nos frontons. Tout comme les droits de l'homme et du citoyen, elle s'impose en préambule de la constitution de 1958.

Sa pratique demeure pourtant tout autre. Depuis toujours, la fraternité se limite aux cercles intimes (et encore), l'égalité, qui devait suivre le principe de l'abolition des privilèges, ne s'est jamais vue appliquée en aucun endroit de notre hexagone. Notons ici, en exemple, les avantages attribués aux intervenants du service public : sauvegarde de l'emploi éternel, régimes spéciaux quant à la retraite (accordée parfois dès 45 ans), pension de réversion sans condition, cumul des emplois sans restriction financière, nombre exonérations dans certains cas, logements de fonction, accession aisée à tous crédits bancaires, etc... Enfin, tout ce qui reste inaccessible aux citoyens évoluant dans le domaine privé.

Quant à la liberté (la plus délicate), déjà virtuelle,  elle s'évapore de plus en plus en nécessité du maintien du système.

Plus important que la devise,  est la République. Et République veut dire : État géré pas aucune personne seule (monarque ou dictateur), ni même par une quelconque oligarchie.

La France donc, qui n'aurait connue aucune dictature depuis l'ancien régime, ni d'oligarchie paraît-il, a glorieusement remplacé le droit divin par le scrutin universel.

C'est beau ! Mais hélas, les trônes renversés sont réoccupés par les fameux élus du scrutin universel ; qu'ils soient exécutifs ou législatifs.

C'est ce système qu'il faut alors préservé, et plus que tous autres. C'est la Vè République qu'il faut sauver pour conserver les pouvoirs et avantages des hauts et très hauts fonctionnaires.

Sans cela, les trônes et les milliers de privilèges s'effondrent !

Alors, et depuis quatre décennies, il devient temps pour ces énarques, ces nantis des ramifications étatiques, il est temps de lutter contre l'abstentionnisme, preuve évidente de discrédit du système ; du leurre électoral.

En tête de proue, nous voyons aujourd'hui Claude Bartolone, occupant du "pitoyable" hôtel de Lassay, mais toujours brave homme au sourire permanent, nous préconiser le vote obligatoire (il est certain que, pour la gauche, il va bientôt en manquer des électeurs).

C'est un devoir de citoyen, nous dit-il. Bien sûr ! et pour étayer l'astuce, il parle de sauvegarde de la démocratie.

L'abstentionnisme, c'est la plaie ! Et les chiffres le prouvent...

Nonobstant, il y aurait 80 %  d'abstention, qu'ils auraient encore le culot de valider les bulletins.

Par contre, les votes blancs rentrent et se comptabilisent dans le système. Du moins, uniquement en matière d'expression.

Si tout le monde vote, c'est que tout le monde est d'accord. Démocratie, République, Liberté, Égalité, Fraternité, Citoyenneté, Devoir, civisme : alchimie simple !

Alors, on continue.

Par contre, ici, observons que c'est encore la Liberté qui en prend plein sa gueule.

En exemples, celui qui ne sent absolument pas concerné par cette mauvaise soupe politique, celui qui refuse le principe du scrutin universel, ou encore celui qui n'y comprend rien, eh bien, il n'a plus le choix. Là, il participera en dehors de sa volonté ; contre ses conceptions même.

Voyez alors l'excellent respect de notre Liberté !

Plus le droit de refuser l'ineptie des institutions, plus le droit d'être royaliste, plus même le droit de rester à la maison le dimanche.

Et là, nos têtes pensantes, disons "gouvernantes" pour l'heure, vont nous polluer considérablement nos vies.

Élections présidentielles, législatives, régionales, départementales, municipales, et toujours plus, vont planifier bon nombre de nos week-end. En dehors du fait qu'on ne pige pas toujours ce que notre bulletin apporte à notre directe évolution, il va falloir s'attacher à s'en faire tout de même une opinion. Ce qui somme toute reste particulièrement kafkaïen, puisque absolument tous les candidats avancent le même cheval de bataille : un "véritable changement", une "augmentation de nos pouvoirs d'achat", enfin tous nous promettent une "meilleure vie".

En totale réalité, et depuis 50 ans, on vote pour ceux, celle ou celui qui va jouir de nos contributions. "L'électeur se rendant aux urnes, c'est le crocodile qui se dirige vers la maroquinerie", disait Coluche.

Donc, pour épicer leur salade, nous allons devoir sacrifier une partie de notre vie à faire la queue dans les bureaux de votes (queue inévitable puisque nous serons alors 64 millions à se faire berner).

Et puis, pour en finir avec cette  adipeuse et innommable  démagogie, toujours bien exposée par les médias, n'oublions pas les sanctions qui vont se joindre inévitablement à cette obligation (de 100, peut-être 200, voire 1000 euros de PV).

Peut-être allons- nous voir des infirmières ou chirurgiens laisser crever leurs malades sur le billard pour ne pas rater le fameux devoir civique ; des pompiers laisser cramer tout un quartier pour ce même devoir.

Dans le domaine privé, pour ceux qui travaillent le dimanche, le patron va devoir faire encore des efforts. Aucun doute là-dessus !

Et puis, comme d'habitude, le coût du contrôle et de l'application  de la nouvelle  loi va s'additionner aux gigantesques dépenses de l'État.

Citoyens ! faites un tantinet l'abus d'une réflexion ; soyez rebelle à cette oligarchie déguisée qui ne cesse d'appauvrir et de stériliser autant nos productions que nos âmes.

La technocratie assassine notre pays, et, maintenant, à ce crime, il en cherche votre cautionnement.

 

La Nouvelle Vendée

 

173-18

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